Archives de catégorie : Comité / Komitee

L’Allemagne et les Allemands en guerre 1914-1918

Nouvelle publication (21 septembre)

Christian Baechler, L’Allemagne et les Allemands en guerre 1914-1918, éd. Hermann Histoire, 2016

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Accident de l’histoire, la Grande Guerre détruit l’ordre bourgeois du XIXe siècle et déstabilise la société européenne, ouvrant la voie aux grands drames du XXe siècle. C’est particulièrement vrai pour une Allemagne profondément traumatisée par la défaite, la révolution de novembre 1918, la chute de la monarchie et le Diktat de Versailles, durement ressenti par des Allemands persuadés d’avoir mené une guerre défensive pour l’existence de leur nation. Cette crise majeure cristallise des potentialités de l’histoire allemande, ouvrant la voie – sans la rendre inévitable – à la tragédie du nazisme.
Sans négliger les opérations militaires et la vie des soldats sur le front, l’auteur concentre ses analyses sur la société et l’économie de guerre, et sur ses conséquences sur l’esprit public et la vie politique allemande, préparant la montée aux extrêmes de l’après-guerre.

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Spécialiste de l’Allemagne, Christian Baechler a enseigné l’histoire contemporaine à l’université de Strasbourg. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, dont Guillaume II (2003), L’Allemagne de Weimar (2007) et Guerre et exterminations à l’Est – Hitler et la conquête de l’espace vital 1933-1945 (2012).

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In Memoriam François Roth (1936-2016)

François Roth, qui fut président du Comité franco-allemand en 2000 et membre de son bureau de 1996 à 2002, nous a quitté brutalement le 5 mai dernier à la suite d’un accident de la circulation survenu à Nancy. Son activité et son dynamisme en avaient fait un des piliers de notre association. Il nous est difficile d’oublier ses brillantes synthèses à l’issue de colloques comme celui consacré à la France et à l’Allemagne face à la Russie à Verdun, en 1998.

f-RothFrançois Roth était né le 16 février 1936 à Gien et venait de fêter ses 80 ans. De père mosellan et de mère berrichonne, il avait fait ses études à Orléans avant de «monter» à Paris. Il avait un temps envisagé de faire une carrière d’ingénieur-paysagiste, mais avait finalement choisi le métier d’historien, sans abandonner pour autant son amour de la nature et « cultiver son jardin » au sens propre du terme.
Après ses études en Sorbonne, il obtient, en 1959, l’agrégation d’histoire. Il rejoint la région natale de son père et est nommé professeur au lycée Fabert de Metz. Il s’était placé pendant ses études en Sorbonne dans le sillage intellectuel et culturel de grands historiens comme Pierre Renouvin, Jean-Baptiste Duroselle et René Rémond. Cinq ans après l’Agrégation, il intègre la faculté des Lettres de Nancy comme assistant puis maitre-assistant. Nommé professeur dans cette même université, en 1977, il y fera toute sa carrière jusqu’à son départ à la retraite en 2002. Cette retraite fut très active, car le professeur émérite qu’il était devenu en profita pour écrire de nombreux ouvrages et participer à de multiples colloques, marqués par ses interventions toujours brillantes et circonstanciées.
François Roth a orienté ses recherches et ses travaux autour de trois axes : la Lorraine, les relations franco-allemandes et l’Europe.
C’est à Nancy qu’il prépare sa thèse d’Etat sous la direction de Pierre Barral et de Jean Schneider. Son sujet La présidence de Lorraine dans l’Empire allemand 1870-1918 comble en 1973 un vide historiographique. Sa thèse est publiée en 1977, année de sa nomination comme professeur à l’université de Nancy. Elle sera rééditée en 2011 sous le titre de La Lorraine annexée.
Pendant dix ans, de 2003 à 2013, il a présidé le Conseil scientifique du Comité d’histoire régionale et a organisé, à ce titre sept colloques et vingt journées d’études. Certains de ces colloques ont été publiés dans Les Annales de l’Est qu’il a également dirigées. Ses travaux personnels ont porté sur les relations entretenues par les Lorrains avec la France et l’Allemagne et sur les conflits franco-allemands dans lesquels la région était impliquée notamment la guerre de 1870 et la Première Guerre mondiale. L’un de ses premiers livre, La Lorraine entre la France et l’Allemagne –itinéraires d’annexés, paru en 1981 dans le prolongement de sa thèse portait sur des figures mosellanes. Très impliqué dans sa région d’adoption, François Roth avait aussi dirigé des ouvrages sur l’histoire de Nancy et était devenu le référent incontournable pour les médias régionaux lors de toutes les élections, qu’elles soient régionales, nationales ou même allemandes.
Sa connaissance de la langue allemande et ses recherches sur la période de l’annexion l’avaient en effet amené à s’intéresser à l’histoire de l’Allemagne, il rédigea deux petits manuels destinés aux étudiants et consacrés à l’histoire allemande depuis 1814. Mais ce sont les relations conflictuelles entre nos deux pays qui ont été le sujet de ses dernières publications : La Guerre de 1870, publiée en 2011 (Fayard) et son dernier livre, sorti en 2014 dans le cadre du Centenaire de la Grande Guerre, Six mois qui incendièrent le monde juillet-décembre 1914 (Tallandier).
Le dernier thème étudié par F. Roth s’imposait : l’Europe. C’est à travers le personnage de Robert Schuman qu’il l’appréhenda. Dans sa remarquable biographie de Schuman, sous-titrée Du Lorrain des frontières au père de l’Europe, parue chez Fayard en 2008, F. Roth avait donné, une fois de plus, la preuve de son sens de la synthèse et de sa connaissance des données historiques et biographiques. Profondément européen, il avait aussi cherché à transmettre ses idées à ses étudiants à travers un petit manuel très synthétique : L’Invention de l’Europe : de l’Europe de Jean Monnet à l’Union européenne (A. Colin 2005).
Il préparait un essai sur Maurice Barrès, un écrivain politique….
Ce grand historien savait transmettre à ses étudiants son message et il était à leur écoute. Comme il le déclarait dans son discours inaugural prononcé le 30 mai 2001 lors de son admission à l’Académie Stanislas : « la fierté de l’historien est d’être une vigie, un veilleur qui accompagne son temps, dont il est le produit et le reflet ».

Chantal METZGER
Professeur émérite
Université de Lorraine (Nancy)

crédits photos: François Roth, en 2008. © Gisselbrecht / Andia.fr / © Gisselbrecht / Andia.fr

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Verständigung und Versöhnung nach dem ‘Zvilisationsbruch’?

Nouvelle publication de nos membres

Corine Defrance, Ulrich Pfeil (Hg.), Verständigung und Versöhnung nach dem ‘Zvilisationsbruch’? Deutschland in Europa nach 1945, Brüssel, Peter Lang, 2016

Imprimé : ISBN 978-2-87574-334-3 br. (Softcover)

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Im Jahre 1945 stand Deutschland ohnmächtig und geächtet vor den Trümmern seiner Politik. Rassischer Weltanschauungskrieg und systematische Vernichtung der europäischen Juden waren ein zivilisatorischer Bruch und belegten die Deutschen mit einer moralischen Schuld. So ist die deutsche Nachkriegsgeschichte vor allem die Geschichte der schwierigen Auseinandersetzung mit der eigenen verbrecherischen Vergangenheit. Für die Deutschen galt es, das Vertrauen ihrer Nachbarn neu zu gewinnen, um den Weg zurück in den Kreis der zivilisierten Völker zu finden. In Politik und Zivilgesellschaft wuchsen schnell erste Initiativen, die auf Verständigung und Versöhnung abzielten. Mentale Demobilisierung und Abbau von Feindbildern gehörten zu den Aufgaben, um nach dem Krieg ein friedvolles Miteinander in Gegenwart und Zukunft herzustellen. In einer breiten Gesamtschau beleuchtet dieser Band, wie über symbolische Gesten, an Erinnerungs- und Gedenkorten, durch Organisationen und Institutionen, über Aktionsfelder und Handlungsformen, bisweilen unter wissenschaftlicher Anleitung, Prozesse eingeleitet wurden, die in den meisten Fällen – aber nicht immer – zur Verständigung zwischen den Deutschen und ihren europäischen Nachbarn beitrugen. Dabei zeigen die Beiträge, dass Versöhnung nicht «besiegelt» werden kann, sondern eine nie endende politische, soziale und kulturelle Arbeit darstellt.

Inhalt:
Symbolische Gesten – Erinnerungs- und Gedenkorte – Organisationen und Institutionen – Aktionsfelder und Handlungsformen – Im
Dienste der Versöhnung? Friedensforschung und Friedenspädagogik in Deutschland.

Corine Defrance, ist Professorin für Zeitgeschichte am Centre national de la recherche scientifique (SIRICE, Paris). Sie forscht vorrangig zu den deutsch-französischen Beziehungen, zu Bildung und Wissenschaft in Deutschland und Frankreich sowie zu Versöhnungsprozessen in Europa.
Ulrich Pfeil, ist Professor für Deutschlandstudien an der Université de Lorraine, Metz. Seine Forschungen konzentrieren sich auf die Geschichte Deutschlands, die deutsch-französischen Beziehungen im 19. und 20. Jahrhundert sowie auf die politischen, kulturellen und gesellschaftlichen Folgen des Kalten Krieges in Europa.

Sur le site de l’éditeur Peter Lang :

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Rudolf von Thadden (1932-2015)

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Emporté par un cancer qu’il avait réussi à tenir en lice pendant plusieurs années, Rudolf von Thadden nous a quittés le 18 novembre 2015, âgé de 82 ans. Pour ceux – très nombreux – qui le connaissaient, et même pour ceux qui étaient au courant de ses ennuis de santé, sa mort aura été une surprise, tant sa vitalité et son allant étaient restés les mêmes pratiquement jusqu’à sa fin. Pour tous, elle aura représenté la disparition d’une personnalité rayonnante, généreuse et attachante dont toute l’énergie et l’enthousiasme ont été mis au service d’un même objectif: œuvrer en historien à la compréhension, à la rencontre et à la réconciliation entre Allemands, Français et Polonais dans le cadre d’une Europe réunifiée.

Né à Trieglaff le 20 juin 1932, Rudolf von Thadden fut d’abord l’héritier d’un lignage d’ancienne noblesse prussienne et terrienne, la famille von Thadden et dans son cas plus précisément la branche des Thadden-Trieglaff, mais aussi d’une province, la Poméranie, qui l’ont profondément marqué et auxquels il a rendu un hommage précis et vivant dans son livre « Trieglaff. Eine pommersche Lebenswelt zwischen Kirche und Politik, 1807-1948 » (Göttingen, 2011). Ses deux parents ont énormément compté pour lui, tant par l’affection et l’éducation qu’ils lui ont données que par leur foi profonde et leur opposition résolue au nazisme dès la première heure. Son père, Reinold von Thadden-Trieglaff (1891-1976), juriste et propriétaire foncier et juriste, membre actif de l’Église confessante dès 1933, fut après guerre le fondateur du « Deutscher Evangelischer Kirchentag » dont il fut le premier président jusqu’en 1964 ; quant à sa mère, Elisabeth von Thüngen (1893-1988), elle était originaire d’une famille noble de Franconie. Grandi dans un environnement encore très marqué par la tradition du grand domaine foncier (issu de la « Gutsherrschaft »), la domination sociale et culturelle des familles nobles, un protestantisme teinté de piétisme, mais aussi la solidarité terrienne et villageoise, il fut dès sa jeunesse et son adolescence confronté à des épreuves particulièrement dures : la mort au front de trois de ses frères, la condamnation à mort et l’exécution à Plötzensee de sa tante Elisabeth von Thadden (1890-1944), l’emprisonnement de son père par les Soviétiques et enfin l’expropriation par les Polonais et le départ dans les années suivant la fin de la guerre du reste de la famille et de toute la population du village de Trieglaff vers l’Allemagne occidentale.

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Deutsch-Französische Parlamentspreis an Claudia Hiepel

Le prix parlementaire franco-allemand (Deutscher Bundestag et Assemblée Nationale) a été décerné lors d’une cérémonie à Aix la Chapelle à Claudia Hiepel, membre de notre comité.

Le 12 février 2016, à Aix-la-Chapelle, le 7ème Prix parlementaire franco-allemand a été remis par M. Claude Bartolone, Président de l’Assemblée nationale, et M. Norbert Lammert, Président du Bundestag allemand, à :
Mme Claudia Hiepel, lauréate allemande pour son livre Willy Brandt et Georges Pompidou. La politique européenne franco-allemande entre crise et nouvel élan.
Mme Cécile Calla et Mme Claire Demesmay, lauréates françaises pour leur livre Que reste-t-il du couple franco-allemand ?

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Claude Bartolone, Claire Demesmay, Cécile Calla, Norbert Lammert, Claudia Hiepel (rechts)

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Bundestagspräsident Prof. Dr. Norbert Lammert und der französische Parlamentspräsident Claude Bartolone haben am Freitag, 12. Februar 2016, in Aachen den Deutsch-Französischen Parlamentspreis an die Historikerin Dr. Claudia Hiepel (Mitgliederin unseres Komitees), die Journalistin Cécile Calla und die Politikwissenschaftlerin Dr. Claire Demesmay verliehen.

Die aus deutschen und französischen Abgeordneten und Wissenschaftlern zusammengesetzte Jury unter Vorsitz der beiden Parlamentspräsidenten hatte sich für Claudia Hiepels WerkWilly Brandt und Georges Pompidou. Deutsch-französische Europapolitik zwischen Aufbruch und Krise“ entschieden. Cécile Calla und Claire Demesmay bekommen die Ehrung für ihr Buch „Que reste-t-il du couple franco-allemand?“ (Was bleibt vom deutsch-französischen Tandem?).

Claudia Hiepel ist Privatdozentin und Wissenschaftlicher Mitarbeiterin an der Universität Duisburg-Essen. Sie untersucht in ihrem Werk die Europapolitik in den siebziger Jahren unter dem deutschen Kanzler Willy Brandt und dem französischen Präsidenten Georges Pompidou. In dieser von schweren Krisen geprägten Ära konnten die beiden Politiker trotz ihres persönlich schwierigen Verhältnisses entscheidende Weichen für die europäische Einigungspolitik stellen.
Für ihr Buch bekam die Autorin (Jahrgang 1967) 2011 den Willy-Brandt-Preis zur Förderung von Nachwuchswissenschaftlern der Bundeskanzler-Willy-Brandt-Stiftung und den „Émile-und-Aline-Mayrisch-Preis“ für herausragende Verdienste um die westeuropäische Verständigung. 2015 ist eine aus Mitteln der Volkswagen-Stiftung finanzierte französische Übersetzung des Werks erschienen.

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Images croisées

Parution d’un nouveau numéro hors série de Ridiculosa

Les relations franco-allemandes dans la presse et les dessins de presse

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Numéro coordonné par Angelika Schober, 173 pages, 15 euros

Henri MENUDIER
Les relations franco-allemandes, 1945-1963
Anne-Marie CORBIN
Manès Sperber et sa revue Die Umschau dans la Zone française d’occupation en Allemagne : la méfiance des occupants
Jean-Claude GARDES
Autour du Traité de l‘Élysée : dessins de presse de 1962 à 1964 en France et en Allemagne de l’Ouest
Angelika SCHOBER
L’Allemagne et les relations franco-allemandes dans L’Express et Le Nouvel Observateur (1983-1988)
Walter FEKL
Une certaine hantise de l‘Allemagne : Mitelberg, Tim et l’Allemagne sans oublier la Pologne)
Ursula E.KOCH
Le couple franco-allemand et la médiatisation de l’histoire par les dessinateurs de presse (1945-2013)

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Allemagne d’aujourd’hui, n°214/octobre – décembre 2015
France-Allemagne par images interposées

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Un dossier dirigé par Claire Demesmay et Hans Stark : France-Allemagne par images interposées, introduit par Hans Stark, avec des contributions de :
Marcel Tambarin, La France en crise vue d’Allemagne à travers la presse allemande,
Dominique Herbet, L’Allemagne dans les médias français,
Daniel Vernet, L’Allemagne comme objet de controverse politique,
Claire Demesmay et Daniela Heimerl, La France dans la discussion politique outre-Rhin,
Ursula Koch, L’image de l’autre dans la société civile. Regards croisés à travers des caricatures,
Sara Jakob, Que recherchent/trouvent les Français qui s’installent à Berlin ?
Gwénola Sebaux, Analyse sociologique de la présence allemande à Paris : Les Allemands désertent-ils la capitale ?
et des entretiens avec Oliver Welke, présentateur de « Heute Show » et des journalistes du Nouvel Observateur et de L’Express.

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Résistance, dissidence et opposition en RDA (1949-1990)

Nouvelle publication

Résistance, dissidence et opposition en RDA (1949-1990)

Édité par Hélène Camarade, Sibylle Goepper
aux Presses Universitaires du Septentrion
Résistance, dissidence et opposition en RDA (1949-1990)

Les manifestations de l’automne 1989 en RDA ont eu tendance à occulter d’autres formes de résistance et d’opposition, plus anciennes et moins spectaculaires, comme les actions de contre-propagande, la critique de dissidents marxistes, l’existence de subcultures ou l’émergence d’une presse clandestine qui ont pourtant, elles aussi, contribué à l’effritement du régime.
Cet ouvrage dresse le premier bilan en langue française des manifestations de résistance, de dissidence et d’opposition en RDA. Il réunit les travaux d’historiens, de politistes et de germanistes, français et allemands, ainsi que les témoignages de plusieurs acteurs des années 1950 à 1990. Sont abordés la contestation de masse, la critique réformiste et les mouvements citoyens, mais aussi les marges de manœuvre gagnées dans la littérature, les arts plastiques et le cinéma. Doté d’un glossaire, l’ouvrage propose également des réflexions sur l’approche comparative et les transferts notionnels liés aux phénomènes de résistance en France, sous le national-socialisme et dans le bloc de l’Est.

ico_permalien  Voir le site de l’éditeur sur lequel vous pourrez lire le sommaire du livre.

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In Memoriam : Marianne Walle (1932-2015)

In Memoriam : Marianne Walle (1932-2015)

Marianne Walle - recadré

C’est avec une grande tristesse que nous avons appris la disparition le 22 octobre 2015 de notre collègue germaniste Marianne Walle.

Longtemps professeure de lycée, menant de front enseignement et recherche, Marianne Walle a été nommée Maître de conférences en 1988 puis, en 1990, a occupé le poste de Professeur en civilisation germanique à l’Université de Rouen, participant activement, bien au-delà de sa retraite, aux travaux du GRHis (Groupe de recherche en histoire dirigé par Paul Pasteur) et du Centre d’Etudes et de Recherches Autrichiennes de cette université. Marianne Walle a été membre actif de nombreuses associations dont, entre autres, le Comité franco-allemand des Historiens et Mnémosyne (Association pour le développement de l’histoire des femmes et du genre), témoignant ainsi de son indéfectible intérêt pour l’histoire allemande contemporaine en général et l’histoire des femmes allemandes en particulier. Au fil de ses recherches et dans sa quête assidue d’archives et de documents en particulier à l’Institut d’Histoire des conflits contemporains Château de Vincennes, Marianne Walle s’est intéressée plus spécifiquement à la thématique « Femmes et guerres ». Membre du comité de rédaction de la revue Guerres mondiales et conflits contemporains, elle a présidé en 2008 la Commission de recherche sur les femmes et la guerre et a activement contribué à la préparation du centenaire de la Première guerre mondiale, œuvrant là encore dans le domaine qui lui était devenu si familier, l’histoire des femmes, allemandes mais aussi autrichiennes, et l’histoire comparée des femmes en France et en Allemagne saisies dans le contexte de la montée des nationalismes et des conflits générés par ces derniers.

En 2008 Marianne Walle publiait en collaboration avec Chantal Antier et Olivier Lahaie un ouvrage sur Les espionnes dans la Grande Guerre (Rennes, Ed. Ouest-France), tout en continuant sa riche collaboration à la revue Guerres mondiales et conflits contemporains. Avec Chantal Antier, elle venait d’assurer la rédaction du numéro 2014/1de la revue, consacré aux « Prisonniers de la Grande Guerre: victimes ou instruments au service des Etats belligérants », rédigeant l’introduction et contribuant au numéro avec un texte sur « Les prisonniers de guerre français internés en Suisse (1916-1919)» , preuve s’il en faut, d’une curiosité toujours en éveil et d’un indéfectible intérêt pour les minorités, femmes ou prisonniers, victimes trop souvent oubliées des conflits.

Marie Claire Hoock-Demarle, Université Paris7-Denis Diderot

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Geschichte der europäischen Universität

Nous sommes heureux d’annoncer la dernière publication de l’un de nos membres, ancien président de notre comité.
Wir freuen uns, die neueste Veröffentlichung von einem unserer Mitglieder (ehemalige Vorsitzende unseres Komitees) bekannt zu machen.

Stefan Fisch, Geschichte der europäischen Universität. Von Bologna nach Bologna, 2015. 128 S.,ISBN 978-3-406-67667-3

StFischer-Universitat

Das Werk ist Teil der Reihe: (C.H.Beck Wissen; 2702) 8,95 €   inkl. MwSt. Auch als E-Book lieferbar.

Mehr zum Buch

Salerno, Bologna, Paris – etwa ab dem elften Jahrhundert formieren sich in Europa neuartige Bildungseinrichtungen, die für die gesamte Entwicklung des Kontinents von herausragender Bedeutung werden sollten: die Universitäten. Stefan Fisch schildert ebenso kenntnisreich wie konzise den Siegeszug der institutionellen Organisation von Wissen und Wissenschaft, erläutert die unterschiedlichen Konzepte und nimmt auch schwere Krisen der Universitäten, wie ihre Pervertierung im Nationalsozialismus, in den Blick. Sein Buch ist eine vorzügliche Einführung in die Geschichte einer der wichtigsten Errungenschaften der europäischen Kultur.
Stefan Fisch ist Professor für Neuere und Neueste Geschichte an der Deutschen Universität für Verwaltungswissenschaften Speyer

Pressestimmen:
« Ein lesenswertes Buch.“ Udo Grün, Der blaue Reiter, 37/2015
« Eine gewinnbringende Darstellung.“ Benedikt Schulz, Deutschlandfunk, März 2015
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Charles de Gaulle

Nous sommes heureux d’annoncer la dernière publication de l’un de nos membres, ancien président de notre comité.
Wir freuen uns, die neueste Veröffentlichung von einem unserer Mitglieder (ehemalige Vorsitzende unseres Komitees) bekannt zu machen.

Wilfried Loth, Charles de Gaulle,

Kohlhammer Urban Taschenbuch Band 660, Verlag W. Kohlhammer, Stuttgart 2015, 331 Seiten, 32,- € – ISBN: 978-3-17-021362-3

De Gaulle

Charles de Gaulle (1890-1970) hat die europäische Geschichte des 20. Jahrhunderts stärker geprägt als jeder andere französische Staatsmann. Als Führer des „Freien Frankreich“ hat er den Widerstand gegen die deutsche Besatzung der Jahre 1940 bis 1944 organisiert und sein Land in den Kreis der Siegermächte geführt. Als erster Präsident der V. Republik von 1958 bis 1969 hat er den Algerienkrieg beendet, die Handlungsfähigkeit der französischen Demokratie gestärkt und die Versöhnung mit den Deutschen vorangetrieben. Sein Traum von einem Europa „vom Atlantik bis zum Ural“ blieb unvollendet, doch sind ihm wichtige Weichenstellungen für eine unabhängige Rolle Europas in der Weltpolitik zu verdanken.
De Gaulle war eine ebenso eigenwillige wie starke Persönlichkeit, deren Entscheidungen stets umstritten waren. In dieser Biographie werden sie auf wesentlich erweiterter Quellengrundlage verständlich gemacht. Dabei wird deutlich, dass der passionierte General in hohem Maße lernfähig war. In dem engagierten Franzosen steckte ein großer Europäer.

Der Autor
Professor Dr. Wilfried Loth ist emeritierter Lehrstuhlinhaber für Neuere und Neueste Geschichte an der Universität Duisburg-Essen.

Aus dem Inhalt
Inhaltsverzeichnis Vorwort Leseprobe

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Willy Brandt et Georges Pompidou

Nouvelle publication de nos membres

Claudia Hiepel, Willy Brandt et Georges Pompidou. La politique européenne de la France et de l’Allemagne entre crise et renouveau,
Presses Universitaires du Septentrion, 2015, 400 p. ISBN-13 978-2-7574-1156-8

Hiepel-Pompidou

Le couple franco-allemand est considéré comme le moteur du processus d’intégration européenne. Dans une phase de transition critique de la Communauté européenne, entre 1969 et 1974, Willy Brandt et Georges Pompidou ont su stimuler l’Europe. La plupart de leurs contemporains avaient l’impression que la politique européenne faisait du sur-place. Mais en réalité, des décisions essentielles avec un impact à long terme sur l’avenir des relations franco-allemandes et l’intégration européenne et marquant la Communauté européenne ont été prises. En s’appuyant sur des sources historiques aussi nombreuses que variées, le rôle moteur de l’Allemagne et de la France pendant cette phase décisive est examinée en réinterprétant le rôle joué par les deux principaux acteurs qu’ont été Brandt et Pompidou dans la gestion de cette crise européenne. L’ouvrage a reçu les Prix « Emile et Aline Mayrisch » et « Willy-Brandt » en 2011 et a été distingué par le Prix parlementaire franco-allemand en 2015.

« Dans son ouvrage très bien documenté et rédigé de façon très fluide, l’auteure se propose de répondre à deux contradictions sur son sujet en avançant des arguments convaincants. »
Bruno Thoß, dans le journal « Militärgeschichtliche Zeitschrift » 73/2014.

« Si vous cherchez une étude basée sur des sources historiques, proposant une analyse approfondie et une conclusion fondée sur la contribution de la République fédérale d’Allemagne et de la France au processus d’intégration européenne pendant cette phase « charnière » entre 1969 et 1974, vous lirez l’étude de Claudia Hiepel avec grand intérêt. »
Matthias Waechter, dans « sehepunkte » 4/2013.

Voir le site de l’éditeur

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(Post) Colonisation, (Post) Migration. Ces Allemands entre Allemagne et Roumanie.

Nouvelle parution :

Gwenola Sebaux, (Post) Colonisation, (Post) Migration. Ces Allemands entre Allemagne et Roumanie,
Paris, éd. Le Manuscrit, Coll. Carrefours d’empire, 2015

Dans l’Allemagne contemporaine vivent des Allemands « différents » des nationaux : les Souabes du Banat. Dans l’ouest de la Roumanie vit encore, au début du XXIe siècle, une minuscule minorité allemande. Qu’est-ce qui unit et sépare ces « autres » Allemands ? La communauté allemande du Banat, forgée au XVIIIe siècle par la politique de colonisation habsbourgeoise aux confins de l’Empire, a connu dans la seconde moitié du XXe siècle une scission profonde et irréversible, avec la rémigration de la plupart de ses membres en terre ancestrale allemande. L’enquête contrastive inédite sur cette minorité révèle une extraordinaire continuité de l’identité allemande : littéralement fixée par l’entreprise colonisatrice au XVIIIe siècle, mythifiée au XIXe siècle, et cristallisée dans la tourmente des guerres du XXe siècle – aujourd’hui réinventée. Cette étude questionne et éclaire la question de l’identité et de l’imaginaire national.

(Post) Kolonisation – (Post) Migration. Deutsche zwischen Deutschland und Rumänien

Im heutigen Deutschland leben Deutsche, die „anders“ sind: die Banater Deutschen. In Westrumänien lebt immer noch, im 21. Jh., eine winzige deutsche Minderheit. Was eint diese „anderen“ Deutschen – die emigrierten und die im Banat gebliebenen – und was trennt sie voneinander? Die deutsche Bevölkerungsgruppe im Banat, herausgebildet im 18. Jh. aus der Habsburger Kolonisationspolitik, hat infolge der Remigration der meisten Mitglieder ins einstige Vaterland im 20. Jh. eine tiefgreifende, unumkehrbare Spaltung miterlebt. Diese erste, komparatistisch angelegte Untersuchung über diese Minderheit zeigt bemerkenswerte Kontinuitätslinien der deutschen Identität auf: sozusagen fixiert durch die Kolonisationspolitik des 18. Jh., mythisiert im 19. Jh., schlieβlich kristallisiert im Wirbel der Weltkriege im 20. Jh. – und heute neu gestaltet. Diese Studie hinterfragt und beleuchtet die Problematik der Identität und der nationalen Vorstellungsbilder.

Gwénola Sebaux est Docteur en études germaniques, Professeur en civilisation allemande à l’Université catholique de l’Ouest (Angers). Elle est membre du Comité Franco-Allemand des Historiens (CFAH). Ses recherches, menées dans une perspective historique et anthropologique, portent essentiellement sur les minorités allemandes d’Europe centre et sud-orientale et d’ex-URSS, et sur la politique migratoire et post-migratoire de l’Allemagne contemporaine.

Gwénola Sebaux ist Professorin für Zeitgeschichte an der Université catholique de l’Ouest (Angers). Ihre historisch-anthropologischen Forschungsschwerpunkte sind: Geschichte und Zeitgeschichte der deutschen Minderheiten in Mittel- und Osteuropa und der ehemaligen Sowjetunion, sowie Migrationspolitik und Migrationsfragen in der Bundesrepublik Deutschland.

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France-Allemagne: Cultures monétaires et budgétaires.

Neuerscheinung

France-Allemagne: Cultures monétaires et budgétaires. Vers une nouvelle gouvernance européenne ?

Hrsg. von Solène Hazouard, René Lasserre, Henrik Uterwedde, CIRAC, Cergy-Pontoise, 2015, 282 S., 25 €

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Seit Ausbruch der Krise der europäischen Wirtschafts- und Währungsunion 2010 sind die Bemühungen um eine Stabilisierung und Stärkung der Eurozone durch deutsch-französische Divergenzen und Kontroversen geprägt worden.

Dieses Buch verfolgt ein dreifaches Ziel : Es will die Konstanten in den unterschiedlichen Geld- und Budgetkulturen beider Länder herausarbeiten; es will das Zusammenspiel dieser nationalen Kulturen und der Gründung und der europäischen Währungspolitik analysieren; schließlich soll erörtert werden, ob die Unterschiede in den Visionen und politischen Grundorientierungen beider Länder ein Hemmnis oder im Gegenteil eine Chance für die Herausbildung einer europäischen Gouvernanz der Wirtschafts-, Geld- und Fiskalpolitik darstellen.

Das Buch ist hervorgegangen aus einem gemeinsamen Projekt des dfi mit dem Centre d’information et de recherche sur l’Allemagne contemporaine (CIRAC), das vom Centre interdisciplinaire d’études et de recherches sur l’Allemagne (CIERA) unterstützt wurde. Es kann direkt beim CIRAC bestellt werden.

Depuis le déclenchement de la crise de la zone euro en 2010, les tentatives européennes de stabiliser et de renforcer l’Union économique et monétaire ont été marquées par de fortes divergences et controverses franco-allemandes.

L’objectif de cet ouvrage est triple: il s’agit d’identifier les constantes des cultures monétaires et budgétaires françaises et allemandes depuis 70 ans, d’analyser l’interaction entre ces cultures nationales dans la mise en œuvre de l’UEM et de se demander si l’existence de visions et de choix différents dans les deux pays freine ou peut, au contraire, favoriser l’émergence d’une gouvernance économique, financière et monétaire efficace dont l’Europe a besoin.

Le livre, fruit d’un projet commun du dfi avec le Centre d’information et de recherche sur l’Allemagne contemporaine (CIRAC) soutenu par le Centre interdisciplinaire d’études et de recherches sur l’Allemagne (CIERA), peut être commandé au CIRAC.

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Mémoire et oubli. Controverses de la Rome antique à nos jours

Michel De Waele, Stephan Martens (dir.)
Mémoire et oubli, Controverses de la Rome antique à nos jours,
Presses universitaires du Septentrion, 248 p., 2015

 

S’il est malsain pour une société donnée de ressasser continuellement le passé, il peut être tout aussi nuisible pour elle d’avoir une mauvaise mémoire. Les peuples comme les hommes ne peuvent pas vivre sans être un tant soit peu en paix avec leur mémoire.
Ils ne peuvent pas vivre dans le refoulement. Aussi longtemps qu’un travail sur le passé n’est effectué, le présent peut être gangrené par des retours néfastes. La gestion mémorielle d’événements historiques, de tragédies, de drames reste donc un questionnement très complexe.
Une solution se trouve dans la quête d’une « juste mémoire », formulation empruntée à Paul Ricœur dans La mémoire, l’histoire, l’oubli – ce fragile équilibre entre l’évaluation historique selon la pluralité des mémoires et la nécessité d’une distanciation critique – car, à condition d’écarter des malentendus propices aux polémiques, les abus d’oubli paraissent, en effet, aussi toxiques que les abus de mémoire. De la Rome antique à nos jours : sur la base de la longue durée, les textes présentés par une équipe internationale de chercheurs tentent ainsi de faire avancer le débat.

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Les comportements collectifs en France et dans l’Europe allemande

Les presses universitaires de Rennes annoncent une nouvelle publication:

Pierre Laborie et François Marcot (dir.)
Les comportements collectifs en France et dans l’Europe allemande.
Historiographie, normes, prismes – 1940-1945,
PUR, 2015, 312 p.

Après une réflexion épistémologique sur l’objet « comportements collectifs », cet ouvrage propose des études de cas sur les stratégies des comportements en régime d’oppression et les représentations que s’en font différents acteurs de l’époque (France et pays européens). Il réexamine également, à l’aune des conduites collectives, les relations entre les Français et la Résistance, régulièrement avancées comme un marqueur significatif et un critère global d’évaluation de la période.

Sommaire

  • Problématique et appréhension de l’objet « comportements »
  • Les comportements dans l’Europe occupée
  • Comportements complexes
  • Résistance(s) et tissu social : la France
  • Les comportements en France vus d’ailleurs
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Kleiner Markt im großen Plan. Drei Unternehmerinnen in der DDR

Neue Veröffentlichung:

Peter Karl Becker/ Sebastian Liebold, Kleiner Markt im großen Plan. Drei Unternehmerinnen in der DDR, Sax Verlag, 2015, 80 Seiten, ISBN: 978-3-86729-145-3

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Wie war das möglich – private Unternehmen in der Planwirtschaft? Und Frauen an der Spitze? Peter Karl Becker und Sebastian Liebold stellen drei Unternehmerinnen vor, die mit ihrem von der Elterngeneration geprägten Geschäftssinn einem doppelten Dilemma trotzten: Irmgard Fuhrmann, Eleonore Vogel und Ulrike Kaufmann entsprachen zwar dem sozialistischen Prinzip, wonach Frauen eine selbstständige Rolle haben sollten – tatsächlich hatten aber vor allem in Staat und Wirtschaft der DDR häufig Männer das Sagen. Auf der Höhe der Unternehmensforschung präsentieren die Autoren einen heute kaum mehr erinnerten »Typus der Unternehmerin« in Wort und Bild. Interviews und reiches Material aus den Firmenarchiven geben einen Eindruck vom Alltag einer weiblich geführten Weinhandlung in Querfurt, einer Druckerei in Schwarzenberg und eines Geschäfts für Medizintechnik in Karl-Marx-Stadt/Chemnitz. Die Studie gibt Antwort auf die Frage, wie die Unternehmerinnen Misstrauen gegen jede private Initiative überwinden und Spielräume nutzen konnten.

Inhaltsverzeichnis
=> Sax Verlag
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Zehn neue Mitglieder seit Januar 2015 / Dix nouveaux membres

Das deutsch-französische Historikerkomitee erneuert sich noch mal dieses Jahr mit dem Eingang neuer Mitglieder.

Somit hat das Komitee das Vergnügen gehabt
– seit Januar 2015
seitens des Französischen: Marion Aballéa, Olivier Baisez, Ariane D’Angelo, Patrick Farges, Jean-Louis Gorget, Thomas Hippler, Christina Stange-Fayos, Sylvie Wustefeld;

seitens des Deutschen: Malte König, Stefanie Van de Kerkhof.

Sie kommen zu den vier-und-zwanzig neuen Mitgliedern im Jahre 2012-2014

neu-mitLe Comité franco-allemand des historiens se renouvelle encore cette année avec l’entrée de nouveaux membres. Ainsi, le Comité a eu le plaisir d’accueillir depuis janvier 2015 :

côté français: Marion Aballéa, Olivier Baisez, Ariane D’Angelo, Patrick Farges, Jean-Louis Gorget, Thomas Hippler, Christina Stange-Fayos, Sylvie Wustefeld;
– côté allemand: Malte König, Stefanie Van de Kerkhof.

  • Vous retrouverez leurs liens institutionnels dans la liste des membres (allemands et français).

Ils s’ajoutent aux vingt-quatre nouveaux membres entre 2012 et 2014.

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Nachruf / In memoriam Jacques Bariéty

Le Comité franco-allemand des Historiens vient de perdre en la personne de Jacques Bariéty un de ses membres les plus illustres. Il avait en 1987 participé avec Raymond Poidevin, Josef Becker, à la création de notre comité. Il avait été membre du bureau de notre comité jusqu’en 1990. Avec lui disparait un grand spécialiste de l’histoire des relations entre nos deux pays.

Né à Paris le 11 janvier 1930, Jacques Bariéty nous a quittés le 20 novembre 2014, à la veille de son 85ème anniversaire. Fils d’un célèbre médecin pneumologue, il a fréquenté les Lycées Condorcet et Henri IV avant de se consacrer à sa passion, l’histoire, et de commencer ses études à la Faculté des Lettres de Paris.

Agrégé d’histoire, il a entamé une longue carrière d’enseignant dans l’Est de la Franc (lycée de Nancy en 1954) tout en débutant ses recherches sur les relations franco-allemandes et l’histoire de l’Allemagne. Ses premiers écrits portent sur Franz von Papen et l’accession de Hitler au pouvoir. Dès 1957, il participe aux travaux de la Commission interalliée d’étude des archives allemandes séquestrées à Whaddon Hall (Grande-Bretagne) aux côtés d’historiens américains et britanniques. Il se rend ensuite en Allemagne où il enseigne à l’Institut français de Bonn (1959) et devient, l’année suivante, membre de la Commission internationale de publication des archives diplomatiques allemandes. De 1968 à 1971, il dirige l’Institut français de Francfort-sur-le-Main.

Il entre dans la carrière universitaire en occupant, à son retour d’Allemagne en 1971, le poste de Maître assistant à la faculté des Lettres de Metz, avant de rejoindre l’université de Strasbourg où il occupera les fonctions de Directeur de l’Institut d’histoire contemporaine à partir de 1975. Il est nommé en 1979, Professeur d’histoire contemporaine à l’université de Paris IV-Sorbonne et y restera jusqu’à son départ en retraite en 1996. Il était Professeur émérite.

Ses travaux portent tous sur les relations franco-allemandes. Sa thèse d’Etat sur Les relations franco-allemandes après la première guerre mondiale fut couronnée par le prix Gobert de l’Académie française en 1977. Il publie de nombreux livres avec ses collègues, Raymond Poidevin, Les relations franco-allemandes de 1875 à 1977, Jacques Droz, République de Weimar et régime hitlérien, Jean-Marie Valentin et Alfred Guth, La France et l’Allemagne entre les deux-guerres mondiales ; Pierre Miquel, Journal de Raymond Poincaré de 1919 ; René Pillorget, France-Bavière, allers-retours, 100 ans de relations franco-bavaroises. La plupart d’entre eux sont utilisés par des générations d’étudiants et prouvent aussi qu’il était très apprécié de ses collègues, spécialistes des relations franco-allemandes. Sa publication des actes du colloque consacré par l’Association internationale d’Histoire contemporaine de l’Europe à Aristide Briand, la Société des nations et l’Europe(1919-1932) en 2007 et surtout la publication de son dernier livre, paru en 2011, A la recherche de la paix France-Allemagne qui est un commentaire des cahiers d’Oswald Hesnard, illustrent l’importance et l’impact de son œuvre scientifique.

Reconnu au niveau national et international comme un grand spécialiste de l’Allemagne, J. Bariéty fut responsable de la publication des Documents diplomatiques français (années 1920), membre de la commission des archives du ministère des Affaires étrangères (1975-2011) et de 1981 à 2004, conseiller historique auprès du ministère des Affaires étrangères. Il succède de 1981 à 1995, à son maitre Maurice Baumont, au poste d’éditeur en chef pour la France des Akten zur Deutschen Auswärtigen Politik 1918-1945.

Son autorité scientifique le conduisit également à assumer diverses responsabilités au niveau universitaire puisqu’il fut membre élu du Comité consultatif des universités (1973-82) et du Comité national du CNRS (1976-82), et auditeur à l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) (1980-1981).

Il était très apprécié de ses collègues français et allemands et son rôle lors de la fondation de notre Comité franco-allemand de recherches sur l’histoire de la France et de l’Allemagne aux XIXe et XXe siècles en atteste. J. Bariéty fut aussi, de 1982 à 2010, le dynamique président de l’Association internationale d’histoire contemporaine de l’Europe, fondée en 1969 par Fernand L’Huillier après le printemps de Prague pour permettre aux historiens de l’Europe de l’Est de maintenir et de développer les contacts avec leurs collègues occidentaux. Très impliqué dans le rapprochement franco-allemand, il participa à de nombreuses activités de l’Institut historique allemand. Il fut aussi membre de la délégation française des rencontres franco-allemandes sur les manuels scolaires d’Histoire, organisées par l’Institut-Georg Eckert für International Schulbuchforschung de Braunschveig et par l’Association des Professeurs d’Histoire et de Géographie. Il contribua avec ses collègues français et allemands à la disparition dans les manuels scolaires des stéréotypes qui avaient nourri le nationalisme.

Par son enseignement, ses ouvrages, ses activités auprès de nombreuses instances, sa présence au sein du Comité scientifique de nombreuses revues, il a contribué à la formation de plusieurs générations d’historiens. Ils n’oublieront pas sa direction de recherche, ses interventions dans les soutenances, dans les débats, la fidélité de sa participation aux réunions organisées par les jeunes chercheurs. Cet historien, d’une immense culture, toujours clair et précis dans ses communications et ses interventions, a grandement contribué à faire connaître l’histoire des relations internationales à travers l’exemple franco-allemand. Tous ses collègues, dont de nombreux anciens élèves membres, comme moi, de ce Comité sont infiniment touchés par cette perte.

Chantal Metzger, Professeur émérite des Universités

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Frohe Festtage / Joyeuses fêtes

weihnachtsbäumeLiebe Kolleginnen und Kollegen,

der Vorstand des deutsch-französischen Historikerkomitees wünscht Ihnen frohe Festtage und einen guten Beginn des neuen Jahres.

Mit herzlichen Grüßen

Ihre Hélène Miard-Delacroix
Präsidentin

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Chères et chers collègues,

Le bureau du comité franco-allemand des historiens souhaite à tous ses membres de joyeuses fêtes de Noël et formule les vœux les meilleurs pour l’année 2015.

La présidente
Hélène Miard-Delacroix

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Le Professeur Jacques Bariéty est décédé

Nous avons appris la disparition de Jacques Bariéty ce samedi 22 novembre par un message de Chantal Metzger dont il fut le directeur de thèse. Une messe sera dite à la chapelle du Val de Grâce, rue Saint-Jacques à Paris, mercredi 26 nov. à 10 heures.

Professeur émérite d’histoire contemporaine à l’Université Paris-IV, le professeur Bariéty avait accompagné le Comité franco-allemand des historiens depuis ses origines.  Il fut membre du premier bureau provisoire (Strasbourg, 1987), puis membre du bureau de 1988 à 1989. Il est resté un fidèle membre du Comité jusqu’à cette année.

Ses recherches personnelles étaient essentiellement consacrées aux relations franco-allemandes et aux relations internationales dans l’entre-deux-guerres. Il avait reçu le Grand prix Gobert (Académie française en 1977 pour son ouvrage Les Relations franco-allemandes après la première guerre mondiale. 10 novembre 1918 – 10 janvier 1925, de l’Exécution à la Négociation, Editions A. Pedone, 797 p.

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Il a longtemps dirigé une équipe de publication des archives diplomatiques françaises : Documents diplomatiques français, années 1920 (Christian Baechler lui avait succédé)

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Neue Veröffentlichung: Die Politische Philosophie des Gabriel Bonnot de Mably (1709-1785)

Peter Friedemann, Die Politische Philosophie des Gabriel Bonnot de Mably (1709-1785). Eine Studie zur Geschichte des republikanischen und des sozialen Freiheitsbegriffs

Politische Theorie und Kultur, Bd. 4, LIT Verlag, München, 280 S.

Mably gehört zu den bedeutenderen Repräsentanten der französischen Aufklärung. In Deutschland ist er wenig bekannt, obwohl man sich in jüngster Zeit im angloamerikanischen, französischen und italienischen Sprachraum intensiv mit seinen völkerrechtlichen und verfassungspolitischen Studien auseinandergesetzt hat. Der Verfasser hat nach langjähriger Beschäftigung mit diesem politischen Philosophen, einem der Väter der Französischen Revolution, eine Synthese der bisherigen umfangreichen Forschungsergebnisse erarbeitet. Auf der Grundlage neuer Quellenfunde und Dokumente werden Erkenntnisse von aktueller Bedeutung für den demokratischen und sozialen europäischen Rechtsstaat präsentiert.

Dr. Peter Friedemann, Historiker und Politikwissenschaftler, ist Autor mehrerer Untersuchungen zu Mably und zu den deutsch-französischen Beziehungen. Er ist seit vielen Jahren Mitglied unseres Komitees.

Pour commander cet ouvrage, voir le document ici

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Génération politique

Mathieu Dubois, membre du Comité, vous informe de sa dernière publication:

Génération politique.Les « années 68 » dans les jeunesses des partis politiques en France et en RFA,
PUPS, 2014, 502 pages

Politische Generation: die 68er Jahre in der Parteijugend in der Bundesrepublik und in Frankreich
(Sehe unten, Präsentation auf deutsch)

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« Comment peut-on penser librement à l’ombre d’une chapelle ? » ; « La politique se passe dans la rue » ; « Une organisation oui ! Une autorité ou un parti, non ! »

Les slogans de 68 expriment avec morgue le rejet des partis établis. Cette aspiration à un renouvellement des cadres de la politique a toutefois eu tendance à faire oublier qu’au cours des « années 68 », l’immense majorité des jeunes engagés en politique adhéra à ces partis ou à leurs organisations affiliées. Ceux-ci furent même les principaux bénéficiaires de la politisation des jeunes au regard de la vague d’adhésions qu’ils connurent en France et en République fédérale d’Allemagne quelle que soit leur orientation politique. Les deux principaux épicentres européens de la contestation étudiante furent ainsi les deux seuls pays d’Europe à connaître un tel renouveau de la démocratie partisane au cours des années 1960-1970.

À travers l’étude des organisations de jeunesse des partis politiques français et ouest-allemands, cet ouvrage replace les mouvements étudiants dans le contexte de la politisation large de la jeunesse qui marqua les « années 68 » à l’échelle d’une génération. Le défi d’une intégration massive des jeunes à la démocratie partisane força alors ces organisations et leurs partis à transformer les cadres de la participation politique. C’est aussi l’ensemble des changements que suscita cette politisation dans l’engagement militant, la culture politique et le fonctionnement de la démocratie qui fondent l’héritage de cette génération politique par excellence.

Mathieu Dubois est agrégé et docteur en histoire de l’université Paris-Sorbonne et de l’Universität Augsburg. Ancien Fellow du Zentrum für Zeithistorische Forschung (Potsdam), il est actuellement chercheur et enseignant à l’université Paris-Sorbonne et chargé de conférences à l’Institut d’études politiques de Paris. Cet ouvrage est tiré d’une thèse de doctorat franco-allemande, qui a reçu la mention spéciale du Prix de thèse du Sénat en 2013.

Politische Generation: die 68er Jahre in der Parteijugend in der Bundesrepublik und in Frankreich

„Trau keinem über 30!“; „Das Politische ist privat!“; „Schweine regieren, Esel wählen!“; „Eine Organisation, ja! Eine Autorität oder eine Partei, nein!“

Die Parolen der 68er-Bewegung drücken die überhebliche Ablehnung gegenüber den Parteien aus. Dabei wird oft vergessen, dass trotz des Strebens nach einer Erneuerung der Rahmenbedingungen die überwältigende Mehrheit der politisch organisierten Jugendlichen gerade diesen Parteien oder ihren nahestehenden Organisationen beitrat. Diese waren sogar die Hauptbegünstigten der Politisierung der Jugend angesichts der Beitrittswelle, die sie in der Bundesrepublik und in Frankreich, unabhängig von ihrer politischen Ausrichtung, verzeichneten. Die zwei europäischen Epizentren des studentischen Protests waren folglich die zwei einzigen europäischen Länder, die ein solches Aufblühen der parteilichen Demokratie im Laufe der 1960er-1970er Jahre erlebten.

Dieses Buch erforscht die Jugendorganisationen der politischen Parteien in der Bundesrepublik und in Frankreich. Infolgedessen wird die Studentenbewegung in den Kontext der breiten Politisierung der Jugend gestellt, welche die 68er Jahre kennzeichnete und die 68er-Generation dauerhaft prägte. Die Herausforderung einer massiven Einbeziehung der Jugend in die parteiliche Demokratie zwang diese Organisationen und deren Parteien, die Rahmenbedingungen der politischen Beteiligung zu verändern. All diese Umbrüche im aktiven Engagement, in der politischen Kultur sowie im Funktionieren der Demokratie bilden weitestgehend das Erbe dieser ‚politischen Generation‘ par excellence.

 

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Héritage, transmission, enseignement dans l’espace germanique

Les Presses universitaires de Rennes ont le plaisir de vous annoncer la parution de l’ouvrage

Denis Bousch, Thérèse Robin, Elisabeth Rothmund et Sylvie Toscer-Angot (dir.), Héritage, transmission, enseignement dans l’’espace germanique, P.U. Rennes, 2014

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La thématique éducative épouse les grandes étapes de l’histoire allemande, aussi bien dans ses aspects émancipateurs et progressistes – la Réforme et son influence décisive sur la diffusion de la langue allemande, les Lumières et l’émancipation des savoirs et de leur transmission de la tutelle de l’Église – que dans ce qui peut en apparaître comme un détournement : l’enseignement mis au service de l’idée nationale au XIXe siècle ou son instrumentalisation à des fins idéologiques au XXe siècle, sans oublier une interrogation particulière sur la transmission actuelle d’un héritage allemand sur les plans philosophique, littéraire et linguistique. Avec le soutien du Forum culturel autrichien et de l’ambassade d’Allemagne.

ISBN : 978-2-7535-3416-2 Prix : 18 €

Sommaire:

  1. Les Lumières allemandes : éducation à la citoyenneté et instruction publique
  2. Instrumentalisation politique et idéologique de l’enseignement et exemples de résistance au formatage au sein de l’université
  3. Réflexions sur la transmission des héritages philosophique, littéraire et linguistique dans l’enseignement

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Auteur(s) :

  • Denis Bousch est maître de conférences HDR en littérature allemande à l’université Paris Est-Créteil (UPEC).
  • Thérèse Robin est maître de conférences en linguistique allemande à l’ESPE-université Paris Est-Créteil (UPEC).
  • Elisabeth Rothmund est maître de conférences en histoire littéraire et culturelle allemandes à l’université Paris Est-Créteil (UPEC).
  • Sylvie Toscer-Angot est maître de conférences en civilisation allemande à l’université Paris Est-Créteil (UPEC).

    Contact : Presses Universitaires de Rennes – Campus de La Harpe
    2, rue du doyen Denis-Leroy – 35044 Rennes Cedex
    Téléphone : 02 99 14 14 01 – Télécopie : 02 99 14 14 07

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Vier neue Mitglieder seit Januar 2014 / Quatre nouveaux membres

Das deutsch-französische Historikerkomitee erneuert sich noch mal dieses Jahr mit dem Eingang neuer Mitglieder der jungen Historikergenerationen.

Somit hat das Komitee das Vergnügen gehabt
– seit Januar 2014
seitens des Französischen: Elise Petit, Anne-Laure Briatte-Peters und Matthieu Osmont
seitens des Deutschen: Johannes Grossmann

Sie kommen zu den zwanzig neuen Mitgliedern im Jahre 2012-2013 hinzu.

neu-mitLe Comité franco-allemand des historiens se renouvelle encore cette année avec l’entrée de nouveaux membres des jeunes générations d’historiens

Ainsi, le Comité a eu le plaisir d’accueillir
depuis janvier 2014 :
côté français: Elise Petit, Anne-Laure Briatte-Peters und Matthieu Osmont
côté allemand: Johannes Grossmann

 

Ils s’ajoutent aux vingt nouveaux membres en 2012-2013.

  • Vous retrouverez leurs liens institutionnels dans la liste des membres (allemands et français).
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Les prisonniers de guerre allemands. France, 1944-1949.

Nouvelle parution

Fabien Théofilakis, Les prisonniers de guerre allemands. France, 1944-1949. Une captivité de guerre en temps de paix, Éditions Fayard, avril 2014, 800 pages, 155 x 235, 32 €

Entre 1944 et 1948, presque 1 000 000 de prisonniers de guerre allemands sont détenus en France, d’abord dans des enceintes sauvages et des sites provisoires, puis dans des camps réguliers, enfin chez des particuliers.
Figures honnies de l’Occupation, ces soldats de Hitler deviennent, vaincus, un enjeu majeur de la sortie de guerre de l’Europe en pleine reconstruction. Les Allemands réclament leur libération, les Américains comptent sur eux lorsque la Grande Alliance cède la place à la guerre froide et le gouvernement français entend se servir de cette main-d’œuvre peu chère et docile pour effacer les traces de la défaite.

De sa plongée au cœur des archives françaises, allemandes, suisses, américaines, britanniques, vaticanes, Fabien Théofilakis nous offre une connaissance renouvelée de la transition française de la guerre à la paix. A partir de documents inédits et de nombreux témoignages d’anciens prisonniers qu’il a recueillis, il rend compte de cette captivité oubliée. Il campe ainsi le face-à-face inversé entre vainqueurs et vaincus d’hier dans une France qui a du mal à surmonter les traumatismes de l’Occupation et de la collaboration. Il dévoile une cohabitation intime comme les petits entrelacs d’une vie quotidienne tendue entre Français et Allemands. Il interroge le lien ambigu de la société allemande sous le nazisme puis sous occupation française avec ses prisonniers jusqu’à leur rapatriement. Il resitue l’enjeu des prisonniers de guerre dans la redéfinition des relations entre Alliés. Ce travail magistral comble une lacune et propose une autre vision de l’immédiat après-guerre, celle du retour de la paix en Europe occidentale.

Zwischen 1944 und 1948 wurden fast eine Million deutsche Kriegsgefangene in Frankreich gefangen gehalten, zuerst im offenen Gelände und an provisorischen Standorten, dann in Kriegsgefangenenlagern, schließlich bei Privatpersonen. Diese Hitler-Soldaten, die die verpönte Besatzung verkörperten, wurden als besiegte Feinde zu einem Hauptthema in der Übergangszeit zum Frieden im Europa detheofilakis-couvs Wiederaufbaus. Die Deutschen verlangten ihre Befreiung, die Amerikaner rechneten mit ihnen, als die Große Allianz durch den Kalten Krieg verdrängt wurde, und die französische Regierung plante, diese billigen und gefügigen Arbeitskräfte einzusetzen, um die Spuren der Niederlage zu beseitigen.

Dank seiner Arbeit in französischen, deutschen, schweizerischen, amerikanischen und vatikanischen Archiven bietet uns Fabien Théofilakis neue Erkenntnisse über den Übergang vom Krieg zum Frieden im Nachkriegsfrankreich. Anhand bisher unveröffentlichter Dokumente sowie zahlreicher Aussagen von ehemaligen Kriegsgefangenen, die er interviewt hat, schildert Fabien Théofilakis diese vergessene Gefangenschaft. Er beschreibt das umgekehrte Machtverhältnis zwischen den einstigen Siegern und Besiegten in Frankreich, einem Land, das die Traumata der Besatzung und der Kollaboration nur mit Schwierigkeiten zu überwinden vermochte. Er bringt das intime Zusammenleben sowie das gespannte Alltagsleben zwischen Franzosen und Deutschen ans Licht. Die zweideutige Verbindung der deutschen Gesellschaft mit ihren Gefangenen betrachtet er im Zeitraum von deren Gefangennahme bis zur Repatriierung. Fabien Théofilakis verortet die „Frage der Kriegsgefangenen“ in der Neubestimmung der Beziehungen zwischen den Alliierten. Diese mehrfach preisgekrönte Arbeit füllt eine Forschungslücke und bietet eine neue Sichtweise auf die unmittelbare Nachkriegszeit, als Westeuropa wieder in Frieden lebte.

L’auteur
Germaniste, agrégé d’histoire et docteur en histoire contemporaine, Fabien Théofilakis a notamment obtenu pour sa thèse le prix Pierre Grapin, celui de l’Université franco-allemande mais aussi du Comité franco-allemand des historiens. L’auteur, actuellement au Centre Marc-Bloch (Berlin), est membre du laboratoire de recherche « Histoire de l’art et des représentations » (université de Paris Ouest-Nanterre) et chercheur associé à l’Institut d’histoire du temps présent (CNRS).

ico_permalien  Il donnera très bientôt une conférence-débat à l’Institut Goethe à Paris lors de laquelle le prix de notre comité lui sera remis.

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Le chemin du sacrifice

Nouvelle publication

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LE CHEMIN DU SACRIFICE de Fritz von Unruh

Traduit de l’allemand par Martine Rémon
Préface de Nicolas Beaupré
Dix-huit Illustrations de Vincent Vanoli
240 p., 19 €

Le livre

Ecrit alors que la bataille de Verdun fait rage et censuré jusqu’à la fin de 1918, Le chemin du sacrifice est, au même titre qu’Orages d’acier d’Ernst Jünger, dont il est le précurseur pacifiste, une œuvre majeure de l’histoire de la littérature.

Ancien officier de carrière, Fritz von Unruh se réengage dans l’armée en 1914. Il est encore auréolé du prix Kleist qu’il vient de recevoir et l’état-major lui confie la mission de faire la chronique de la bataille de Verdun qui se prépare. Mais au lieu de rédiger une œuvre à la gloire du patriotisme et de l’héroïsme des soldats allemands, Fritz von Unruh dénonce l’absurdité d’une guerre qui fait sombrer les hommes dans la folie. Implacable réquisitoire, aussi puissant que poignant, ce roman retrace le destin d’une compagnie dont les hommes vont être confrontés à la terreur de l’assaut. Que peuvent la fraternité et les rêves de paix face au déchaînement du métal en furie et à l’imminence de la tragédie ?

L’auteur

Issu d’une famille de la noblesse prussienne, Fritz von Unruh (1885-1970) se consacre exclusivement à l’écriture (théâtre, poésie, romans) après avoir mis fin à sa carrière militaire. Antinazi de la première heure, infatigable militant pour la paix et grand humaniste, il choisit l’exil en France, puis aux Etats-Unis. Déchu de sa nationalité par le régime national-socialiste, il ne retourne en Allemagne qu’après la fin de la Seconde Guerre mondiale et reçoit le prestigieux prix Goethe en 1948.


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Europas Einigung. Eine unvollendete Geschichte

Buchankündigung

Wilfried Loth, Europas Einigung. Eine unvollendete Geschichte, Campus-Verlag, Frankfurt/Main – New York 2014, 512 Seiten, 39,90 €  – ISBN: 978-3-593-50077-5

Zum Inhalt

loth 5.inddDas Buch handelt von der Entstehung und Entwicklung der Europäischen Union, von der Lancierung des Schuman-Plans im Jahr 1950 bis zur Euro-Krise unserer Tage. Nachdem die archivgestützte historische Erforschung des europäischen Integrationsprozesses in den letzten beiden Jahrzehnten einen gewaltigen Aufschwung genommen hat, wird hier zum ersten Mal der Versuch unternommen, die Erträge dieser Forschungen im Zusammenhang zu sehen und sie bis zur Gegenwart fortzuschreiben. Durch die Integration der verschiedenen Forschungsperspektiven entsteht ein Gesamtbild, das die „forces profondes“ des Integrationsprozesses deutlich macht und sich damit von den bislang dominierenden, jeweils gegenwartsbezogenen Perspektiven der politikwissenschaftlichen und völkerrechtlichen Forschungen unterscheidet. Dem Leser wird verständlich gemacht, wie die EU zu ihrem heutigen Erscheinungsbild gekommen ist, wie sie funktioniert und welche Alternativen es bei ihrer weiteren Entwicklung gibt.

Die Europäische Union erscheint in dieser Darstellung als das Ergebnis der Bemühungen, die demokratische Ordnung in Europa unter den Bedingungen der zweiten Hälfte des 20. Jahrhunderts (und darüber hinaus) zu sichern. Vier unterschiedliche, aber eng miteinander verflochtene Motivationskomplexe wirken dabei mit: das Streben nach Friedenssicherung zumindest unter den europäischen Staaten, das Bemühen um eine Einbindung der potentiellen Hegemonialmacht Deutschland, die Sorge um europäische Selbstbehauptung gegenüber der Weltmacht USA und in der Zeit des Kalten Krieges auch gegenüber der Weltmacht Sowjetunion, schließlich die Suche nach Wirtschaftsräumen, die ein produktives Wachstum unter den Bedingungen weltwirtschaftlicher Konkurrenz ermöglichten. Diese vier Motivationskomplexe wurden nicht immer gleich stark empfunden und sie kamen in der Umsetzung in konkrete Regelungen auch nicht absolut zur Deckung. Daher gestaltete sich der europäische Integrationsprozess von Anfang an äußerst schwierig, und es bedurfte eines hohen Maßes an Staatskunst, ihn über Hindernisse voranzubringen. Gleichwohl hat er die Staaten und Gesellschaften, die daran beteiligt waren, in einem Maße verändert, das ein Ausscheiden einzelner Mitglieder aus der Union höchst schwierig und damit unwahrscheinlich erscheinen lässt. Die Europäische Union ist zu einer Schicksalsgemeinschaft geworden, die weiterer Gestaltung bedarf.

Das Buch dient damit der Orientierung in der gegenwärtigen Krisensituation der Europäischen Union. Es sucht die komplexen Entscheidungsprozesse in der europäischen Integrationsgeschichte verständlich zu machen, indem es sich auf die jeweils maßgeblichen Akteure, ihre Motive und die erreichten Kompromisse konzentriert. Dadurch werden die komplexen Regelungen auf europäischer Ebene einsichtig; es wird aber auch ihr Reformpotential sichtbar. Gleichzeitig werden Leistungen, Grenzen und Versagen der unterschiedlichen Akteure benannt.  Bei der Fülle der Entwicklungen und Entscheidungen in über 60 Jahren kann dies nur in knapper Konzentration auf das Wesentliche geschehen. Es wird aber versucht, durch die Schilderung von Entscheidungssituationen, markante Quellenzitate und bezeichnende Anekdoten ein hohes Maß an Anschaulichkeit zu gewinnen.

Zum Autor

Prof. Dr. Dr. h.c. Wilfried Loth ist Professor für Neuere und Neueste Geschichte an der Universität Duisburg-Essen.  Als langjähriger Vorsitzender der Historiker-Verbindungsgruppe bei der Europäischen Kommission und Präsident des Deutsch-Französischen Historikerkomitees ist er einer besten Kenner der Geschichte der Europäischen Integration.

Link zur Verlagsankündigung

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Vorwärts zum neuen Menschen?

Neue Veröffentlichung

Emmanuel Droit
Vorwärts zum neuen Menschen? Die sozialistische Erziehung in der DDR (1949-1989)

Zeithistorische Studien, Böhlau Verlag
2013, 380 S.
ISBN 978-3-412-22209-3

http://www.boehlau-verlag.com/bilder/9783412222093.jpg

Die Schule bildete in der « Erziehungsdiktatur » der DDR den Kern eines Projektes zur radikalen Transformation der Gesellschaft. Sie sollte maßgeblich dazu beitragen, den neuen sozialistischen Menschen zu schaffen. Für die Leitungsorgane der SED war die Schule damit eines der Hauptinstrumente des « Social Engineering ». Diese Ambition stieß jedoch an Grenzen, und nach einem Jahrzehnt radikaler Transformationen verwandelte sich die Schule vor allem in ein Werkzeug zur Kontrolle von Jugendlichen und zur Konsolidierung der SED-Herrschaft. Am Beispiel von Ostberlin wird in diesem Buch untersucht, was « Erziehung » im Land des real existierenden Sozialismus be­deutete und in welchem Maße die Einführung eines sozialistischen Bildungssystems zu einer effektiveren Machtausübung der SED führte.

Direkt Link zu Verlag

Ce livre existe aussi en version française : Vers un homme nouveau? L’éducation socialiste en RDA (1949-1989), PUR : Rennes, 2009, 356 p.

Qu’est-ce qu’éduquer veut dire en RDA, « pays du socialisme réellement existant » ? À l’aide d’archives écrites, photographiques et orales, Emmanuel Droit analyse les logiques sociales, politiques et culturelles qui s’expriment à l’école est-allemande. Zone-frontière entre la société et le pouvoir, l’école est un lieu de tension entre l’utopie éducative du régime et ses différents acteurs (enseignants, élèves, parents, Parti et organisations de jeunesse, officiers de l’armée et de la police politique).

Lien vers l’éditeur

Emmanuel Droit est agrégé d’histoire, docteur en histoire contemporaine, maître de conférences à l’université Rennes, chercheur associé au CERHIO. Cet ouvrage est la version remaniée de sa thèse préparée sous la direction d’Étienne François et réalisée dans le cadre du Centre Marc Bloch à Berlin et de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

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