Prix de thèse du Comité 2014 : Sélection

competence_formationsCinq thèses ont été pré-sélectionnées pour participer à la dernière phase d’attribution du prix.
En voici les titres, auteurs et résumés.
La thèse choisie sera annoncée lors de l’Assemblée générale du Comité qui aura lieu le jeudi 23 octobre à Grenoble.

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  • Anna Karla, Revolution als Zeitgeschichte. Memoiren der Französischen Revolution in der Restaurationszeit

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Thèse de doctorat d’histoire préparée sous la double direction de M. Wolfgang Hardtwig, professeur à l’Université Humboldt de Berlin et de M. Michael Werner, directeur de recherche au CNRS et Directeur d’études à l’EHESS, et soutenue le 15 mai 2013 à l’Université Humboldt.

L’étude retrace l’histoire de la Collection des Mémoires relatifs à la Révolution française. Lancée au printemps 1820 par la maison d’édition parisienne Baudouin Frères et poursuivie jusqu’en 1830, cette collection d’environ soixante tomes représente aujourd’hui encore un corpus de sources essentiel à l’histoire de la Révolution française. Porter un regard rétrospectif sur la Révolution à partir de la Restauration transforme la vision qu’on en a : sa constitution en tant qu’évènement majeur des XIXe et XXe siècles fut préparée en grande partie par les Mémoires des contemporains et par leurs éditions à grande échelle sous la Restauration. La publication de ces Mémoires marque le début d’une « histoire contemporaine » à la française.

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  • Ute Engelen, Demokratisierung der betrieblichen Sozialpolitik? Das Volkswagenwerk in Wolfsburg und die Automobiles Peugeot in Sochaux 1944-1980

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Thèse de doctorat d’histoire préparée sous la double direction de M. Thomas Welskopp, professeur à l’Université de Bielefeld, et de M. Patrick Fridenson, directeur d’études à l’EHESS, et soutenue le 11 novembre 2011 à l’EHESS.

Der Vergleich der betrieblichen Sozialleistungen in den Hauptwerken von Volkswagen in Wolfsburg und Peugeot in Sochaux zeigt bei beiden Automobilherstellern trotz unterschiedlicher Rahmenbedingungen ähnliche Trends. Zunehmend zogen sich die Unternehmen aus der Leistungserbringung zurück, wie in der Unterstützung sozialer Angebote anderer Initiatoren und der Subsidiarität betrieblicher Leistungen deutlich wird. In einer Ausweitung des Empfängerkrieses, höheren Leistungen sowie ihrer Kodifizierung äußert sich die zunehmende Zugänglichkeit und Verlässlichkeit der Sozialleistungen. Durch Monetarisierung, Diversifizierung sowie Individualisierung von Sozialmaßnahmen wuchsen die Einflussmöglichkeiten der Beschäftigten. Mit Blick auf den inhaltlichen Wandel und die stärkere Aushandlung der Sozialleistungen kann man daher von ihrer Demokratisierung sprechen.

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  • Michel Dubois, Génération politique. Engagement, politisation et mobilisation dans les organisations de jeunesse des partis politiques en RFA et en France (1966-1974)

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Thèse de doctorat d’histoire préparée sous la double direction de M. Jean-Paul Bled, professeur à l’Université Paris-Sorbonne (Paris IV), et de M. Andreas Wirsching, directeur de l’Institut für Zeitgeschichte à Munich, et soutenue le 27 juin 2012 à l’université d’Augsbourg.

Au cours de la décennie encadrant le tournant de 1968, la politisation des jeunes atteignit un seuil inconnu auparavant de demeuré inégalé depuis, liant entre elles les cohortes d’âge pour former une « génération politique » par excellence. L’expérience d’une politisation quasi quotidienne au sein de la jeunesse constitue le dénominateur commun de la « génération 68 », bien davantage qu’une participation variable, limitée, voir opposée aux différents mouvements. Construire l’histoire de « 68 » suppose donc de déplacer les centres d’intérêt historique vers les principaux cadres de cette politisation.  Faisant converger les modèles et les pratiques des partis politiques ouest-allemands et français, la mutation des organisations de jeunesse politique accéléra de manière décisive la démocratisation de la vie politique amorcée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, forçant les partis à s’adapter pour répondre au grand défi qui fut le leur tout au long du XXe siècle, celui de l’intégration des masses à la démocratie.

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  • Elise Lanoë, La culture au service de la diplomatie? Les politiques culturelles extérieures de la RFA et de la France au Brésil (1961-73)

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Thèse de doctorat en études germaniques préparée sous la direction de M. Jérôme Vaillant, professeur à l’Université de Lille III, et soutenue le 21 mai 2012 à Lille.

Cette étude met en regard les politiques culturelles extérieures de la RFA et de la France entre 1961 et 1973 en direction du Brésil. À l’égard de la mise au service des grands enjeux des relations internationales, on note une analogie entre les cas allemand et français, la rivalité interallemande conduisant comme la rivalité franco-algérienne à l’instauration de politiques culturelles comparables dans leur combativité. Dans le contexte des Trente Glorieuses la culture se voit attribuer un rôle de soutien à l’économie : soutien plutôt accessoire côté allemand, soutien conçu comme fondamental côté français. Enfin, à la fin des années 1960, l’action des instituts culturels est soumise à un changement de paradigme : l’idée de réciprocité des échanges s’impose dans un contexte socioculturel européen marqué par le tiers-mondisme et les révoltes étudiantes. Alors que les Instituts Goethe tentent d’instaurer une action culturelle fondée sur le dialogue avec le public, la réciprocité des échanges et la subversion des limites posées par le régime militaire, les Alliances françaises et services culturels restent majoritairement dans une ligne de non-immixtion dans les affaires intérieures et continuent de pratiquer l’export culturel unilatéral.

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  • Talia Bachir-Loopuyt,Une musique du monde faite en Allemagne? Les compétitions Créole et l’idéal d’une société plurielle dans l’Allemagne d’aujourd’hui

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Thèse de doctorat préparée sous la double direction de M. Wolfgang Kaschuba, professeur à l’Université Humboldt de Berlin et de M. Michael Werner, directeur de recherche au CNRS et Directeur d’études à l’EHESS, et soutenue le 28 janvier 2013 à l’EHESS.

Ce travail explore les relations entre création musicale, diversité culturelle et mondialisation dans l’Allemagne d’aujourd’hui en partant d’un cas : Créole, un cycle de compétitions qui donne lieu depuis 2006 à des festivals dans différentes villes d’Allemagne et à un prix récompensant trois ensembles de « musiques du monde d’Allemagne » (Weltmusik aus Deutschland, depuis 2010 : globale Musik aus Deutschland). Selon les textes des programmes, cette manifestation est censée illustrer les connexions émergeant entre divers cultures et genres musicaux présents en Allemagne. Lorsque l’on se penche sur le processus d’émergence de ce projet et les dynamiques de mobilisation des divers participants, il s’avère que le spectre des attentes est plus complexe et que ces événements, plutôt qu’illustrer une réalité univoque, fabriquent en des versions plurielles les musiques du monde d’Allemagne.

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