Guerre froide/ Kalter Krieg
Frédéric Bozo/Christian Wenkel (Hg.), France and the German Question, Berghahn, 2019
In the immediate aftermath of World War Two, the victors were unable to agree on Germany’s fate, and the separation of the country—the result of the nascent Cold War—emerged as a de facto, if provisional, settlement. Yet East and West Germany would exist apart for half a century, making the ‘German question’ a central foreign policy issue—and given the war-torn history between the two countries, this was felt no more keenly than in France. Drawing on the most recent historiography and previously untapped archival sources, this volume shows how France’s approach to the German question was, for the duration of the Cold War, both more constructive and consequential than has been previously acknowledged.
La France et la dénazification de l’Allemagne après 1945
Colloque international
22–23 mars 2018
Deutsches Historisches Institut Paris / Institut historique allemand
8 rue du Parc-Royal, 75003 Paris
Centre des Archives diplomatiques
3 Rue Suzanne Masson, La Courneuve
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et à la suite des accords de Potsdam (juillet–août 1945), les Alliés mettent en œuvre, dans leur zone d’occupation respective en Allemagne et en Autriche, une politique de « dénazification » destinée d’une part à sanctionner les nazis et d’autre part à démocratiser la société allemande. Dans ce cadre, une épuration est menée, qui comprend plusieurs dimensions (judiciaire, administrative, professionnelle). Cette épuration est complexe à appréhender, car elle a été dirigée de manière différente par les Alliés malgré leur accord initial à Potsdam et l’expérience commune du procès de Nuremberg (1945/46). Même à l’Ouest, en dépit d’une tendance grandissante à l’homogénéisation des pratiques épuratoires, notamment dans l’association des Allemands eux-mêmes à l’entreprise, la dénazification ne fut jamais uniforme selon les régions et les secteurs professionnels.
Ce colloque aura pour objectifs de dresser un bilan historiographique sur la politique de la France à ce sujet, de présenter les sources disponibles, inédites ou méconnues, en France et en Allemagne, et de dégager de nouveaux axes de recherches. Un regard croisé avec la contribution d’archivistes des Länder permettra de dresser ce panorama. On s’en tiendra à analyser les processus de dénazification dans la seule ZFO, tout en adoptant une démarche comparative afin d’en mettre en lumière les éventuelles spécificités.
Programme
Jeudi 22 mars 2018
Institut historique allemand
8 rue du Parc-royal, 75003 Paris
14:00 Accueil des participants
14:15 Prof. Dr. Thomas Maissen (directeur de l’IHA), Mot de bienvenue
14:30 Dr. Marie-Bénédicte Vincent (ENS), Introduction: La dénazification: un processus à multiples dimensions
15:00–16:30 Les dimensions de la dénazification de l’Allemagne
Présidence: Dr. Stefan Martens (IHA)
Dr. Matthias Gemählich (Universität Mainz), Von der deutschen »Kollektivschuld«. Die französische Anklage im Nürnberger Prozess gegen die Hauptkriegsverbrecher 1945/46
Prof. Dr. Corine Defrance (CNRS / LabEx EHNE), Frank Hüther (Universität Mainz), Un nouveau personnel pour une nouvelle université? Les défis du recrutement des enseignants à Mayence (1945–1949)
Dr. Jürgen Finger (IHA), Une élite apolitique dans une économie politisée? La dénazification des entrepreneurs
16:30 Pause-café
17:00–19:00 Table ronde: Deutsche Ministerien und Behörden und der Nationalsozialismus. Stand und Perspektiven der Forschung
Présidence: Dr. Corinna Franz (Stiftung Bundeskanzler-Adenauer-Haus)
Prof. Dr. Dominik Geppert (Universität Bonn)
Prof. Dr. Stefan Creuzberger (Universität Rostock)
Commentaire: Dr. Marc Olivier Baruch (EHESS)
19:00 Verre de l‘amitié
Vendredi 23 mars 2018
Centre des Archives diplomatiques
3 Rue Suzanne Masson, La Courneuve
Inscription obligatoire à l’adresse suivante: lecture.archives@diplomatie.gouv.fr
Apporter une pièce d’identité
09:30 Hervé Magro (directeur des Archives diplomatiques), Mot de bienvenue
9:45 Table ronde: Les sources de la dénazification
Présidence: Florence De Peyronnet-Dryden (Archives nationales)
Dr. Kurt Hochstuhl (Landesarchiv Baden-Württemberg, Staatsarchiv Freiburg i. Br.)
Dr. Peter Wettmann-Jungblut (Saarländisches Landesarchiv)
Dr. Walter Rummel (Landesarchiv Speyer
Dr. Michael Martin (Landeshauptarchiv Koblenz)
Sébastien Chauffour (Archives diplomatiques)
11:00 Pause-café
11:30 Les procédures de la dénazification
Présidence: Dr. Marie-Bénédicte Vincent (ENS)
Anton F. Guhl M.A. (KIT Karlsruhe), Entnazifizierung als Sprechakt. Zur Identitätskonstruktion durch Fragebogen und Persilschein
Prof. Dr. Mikkel Dack (Syracuse University), Questioning the Defeated: Denazification Mechanics in the French Occupation Zone
12:30 Pause midi / visite du Centre des Archives diplomatiques
14:00 Études de cas présentées par les élèves du département d’histoire de l’ENS
Valentin Bardet, Gabrielle Laprevote, Coline Peron, Éric Presme, Marius Bruneau
15:00 Les secondes carrières
Présidence: Prof. Dr. Hélène Miard-Delacroix (Sorbonne-Université)
Dorothee Gräf (RWTH Aachen), Umfassende Entnazifizierung der Polizei im französisch besetzten Süd-Baden: Kontinuität auf dem (Rück-)Weg zur Demokratie?
Esther Heyer M.A. (LMU München), Vorteil oder Nachteil für die Entnazifizierung? Die Arbeit von Franziskus Graf Wolff Metternich im deutschen militärischen Kunstschutz in Frankreich
Gunnar Mertz M.A. (Universität Wien), Entnazifizierung im alpinen Raum der französischen Besatzungsszone Österreichs
16:30 Conclusion : Prof. Dr. Rainer Hudeman (Sorbonne-Université)
17:00 Fin du colloque
En savoir plus: www.dhi-paris.fr
Télécharger le programme en pdf
Organisation:
Direction des Archives du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (Archives diplomatiques)
Institut historique allemand de Paris (IHA)
École normale supérieure (ENS)
LabEx Écrire une histoire nouvelle de l’Europe (EHNE),
Stiftung Bundeskanzler-Adenauer-Haus, Bad Honnef-Rhöndorf

Un siècle d’histoire allemande à travers la biographie de Willy Brandt
Donnerstag, 12. Dezember 2013, 18 Uhr, im DHIP
Buchvorstellung anlässlich der Publikation von Hélène Miard-Delacroix, Willy Brandt, Paris, (Fayard) 2013.
Podiumsdiskussion mit Hélène Miard-Delacroix (Universität Paris-Sorbonne), Wilfried Loth (Universität Duisburg-Essen) moderiert von Christian Wenkel (DHIP).
Jeudi 12 décembre 2013, à 18h, à l’IHA
Présentation de livre à l’occasion de la parution d’Hélène Miard-Delacroix, Willy Brandt, Paris (Fayard) 2013.
Table ronde avec Hélène Miard-Delacroix (université Paris-Sorbonne), Wilfried Loth (université de Duisburg-Essen) modérée par Christian Wenkel (IHA).
libre d’accès sur réservation préalable, et, dans la limite des places disponibles.
Nouvelle parution
Hélène Miard-Delacroix, Willy Brandt, Paris, Fayard, 2013, 328 p.
C’est un Allemand qui a traversé le XXe siècle, témoin de ce que l’Allemagne y a fait de pire et acteur de son rachat et de son relèvement – sans jamais être un héros idéal. Homme de pouvoir et de succès, Willy Brandt a été accusé d’indignité et victime de trahisons, humain en somme. Il fut résistant au nazisme dans les années 1940, anticommuniste durant les années 1950, maire de Berlin-Ouest lors de la construction du Mur en 1961, et, en 1969, le premier social-démocrate à devenir chancelier dans la République de Bonn.
Prix Nobel de la paix pour son Ostpolitik, l’image de cet homme à genoux devant le mémorial du ghetto de Varsovie a fait le tour du monde.
C’est l’histoire d’un fils de personne qui s’exila tout jeune en Norvège pour combattre la Wehrmacht, et consacra sa vie à la social-démocratie et à son désir d’Europe. Son autorité fut incontestable quand le Mur tomba et que cessa la guerre froide. Cette histoire est aussi celle d’une génération d’Allemands. Beaucoup ont vu en lui ce qu’ils auraient peut-être
préféré être.
Professeur à la Sorbonne, spécialiste de l’histoire de l’Allemagne contemporaine, Hélène Miard-Delacroix a notamment publié Le Défi européen. Histoire des relations franco-allemandes de 1963 à nos jours (2011).
Hélène Miard-Delacroix a participé à l’émission Concordance des temps de Jean-Noël Jeanneney, sur France-Culture, sur le thème:
L’Europe au gré de l’Allemagne ?
à écouter sur le site de l’émission.
Voici une annonce susceptible d’intéresser en particulier les membres allemands du Comité:
La guerre froide vue d’en bas (1947-1967)
Colloque IHTP organisé sous la présidence de l’INSHS du CNRS et du Ministère de l’Éducation Nationale
Jeudi 6 et vendredi 7 juin 2013
Auditorium Marie Curie – Campus Gérard Mégie
3 rue Michel Ange – 75016 Paris.
La Guerre Froide ne fut-elle qu’un phénomène géopolitique,
analysable à l’échelle des seuls rapports internationaux ? N’y a-t-il de compréhension de la Guerre Froide qu’à travers l’action des leaders des grandes puissances ou au prisme des conflits périphériques témoignant de la délocalisation des tensions ? Faut-il se résoudre à considérer la Guerre Froide du seul point de vue de la confrontation des blocs, tel un véritable combat de Titans dont les simples mortels seraient pour ainsi dire absents ?
Notre ambition était de partir à la recherche de la Guerre froide là où il est tradition de croire en son absence : en province, au niveau local, dans la diversité des territoires infra-étatiques, dans le tissu des interactions sociales qui se nouent à des échelles ignorées des relations internationales.
Notre hypothèse pouvait s’énoncer naïvement : est-il concevable qu’une période historique de trente ans qui vit s’instaurer un système mondial bipolaire, entraînant la planète dans un « équilibre de la terreur » fondé sur la doctrine de la dissuasion nucléaire avant de se prolonger dans « une coexistence pacifique », n’ait trouvé aucun écho dans les départements et régions ?
Cette recherche a donc reposé sur une double ambition. D’abord, retrouver de la Guerre froide ailleurs que là où elle est communément située, analysée, voire réduite. Ensuite, faire émerger une autre Guerre froide que celle élaborée par les seuls agents des relations internationales.
Nous avons fait l’hypothèse qu’une approche localisée de la Guerre froide permettrait de mettre au jour des modalités singulières dans la construction de ses représentations.
C’est ce singulier de la Guerre froide que nous avons voulu saisir en l’indexant aux particularités du local. Nos questionnements se sont organisés autour de deux principaux objectifs. En premier lieu, analyser comment le local se saisit de la Guerre Froide. En second lieu, étudier comment la Guerre Froide travaille le local, en lui fournissant par exemple un répertoire d’événements à recycler, à commenter, en fournissant des rhétoriques de guerre aisément exploitables lors de scrutins locaux, en propageant des affects (peur, haine, Schadenfreunde) susceptibles d’être mobilisés lors de manifestations diverses.
« Les émotions »
« La Mémoire au prisme de la Guerre Froide »
« Représentations »
« Les politiques municipales »
Pour inscription ou pour toute information complémentaire, vous pouvez nous joindre à l’adresse suivante :
coll.Guerre-Froide@ihtp.cnrs.fr
Colloque
Personnes déplacées et guerre froide en Allemagne occupée
23, 24 et 25 mai 2013
Goethe-Institut – 17 avenue d’Iéna, 75116 Paris
En allemand, français et anglais

Ce colloque entend rendre compte de l’état des lieux et des nouvelles perspectives ouvertes dans l’étude des personnes déplacées (DPs) en Allemagne au lendemain de la seconde guerre mondiale. Trois angles d’approche seront privilégiés pour aborder les différentes dimensions de la question des DPs. Tout d’abord, nous invitons à analyser cette population comme objet de négociations et de tensions internationales, à l’heure du basculement de la sortie de guerre vers la Guerre froide. Un autre angle d’approche consistera à cerner les répercussions des enjeux internationaux sur les DPs eux-mêmes. Enfin, la conférence se propose d’étudier l’incidence de la question des DPs sur les enjeux géopolitiques, politiques et sociaux découlant de l’impératif de reconstruction de l’Allemagne.
Réservation conseillée au 01 44 43 92 30