AAC/CfP: MIGRATION, EXIL, DIASPORAS, au prisme de la rupture

AAC/CfP: Migration, exil, diasporas, au prisme de la rupture

Colloque, 19-20 mai 2022, UCO Angers

Le colloque MIGRATION – EXIL – DIASPORAS, au prisme de la rupture vient clore le programme de recherche « Ruptures » (2017-2022) du Centre de recherche Humanités et Sociétés. Tantôt expérience négative, ou même traumatisme, tantôt ouverture et renouveau ou renouvellement, la rupture est à la fois stimulante et terrifiante. Partant de ce postulat d’ambiguïté créatrice, le colloque resserre la focale sur les migrations, l’exil et les diasporas pour saisir ce qui se joue dans la rupture, en scrutant ses deux dimensions (destructrice versus créatrice). Les mobilités et circulations multiples, de plus en plus prégnantes en ce début de XXIe siècle, génèrent de profondes mutations. Elles font exploser des matrices structurantes, redessinent les territoires et produisent de nouvelles altérités, source de peurs, d’antagonismes, mais aussi d’innovations personnelles et sociétales. Deux questions centrales émergent : Comment s’articulent les tensions dynamiques engendrées par les migrations ? Une cohérence peut-elle émerger de ces mutations et basculements ?

En travaillant à diverses échelles spatiales et temporelles, l’on se propose d’élaborer une réflexion théorique et empirique autour des phénomènes d’éclatement et de reconfigurations identitaires en migration, en exil et en diaspora. Il s’agit d’identifier les enjeux politiques et sociaux de l’enracinement ou du déracinement et d’examiner la résilience des territoires, des individus et des sociétés à l’aune des mutations induites par les mobilités contraintes ou choisies. Plus profondément, on explorera la réalité et/ou la dimension de la rupture, les obstacles à la rupture totale, voire même la « contre-rupture ». Qu’elle soit réelle, imaginée ou construite, la rupture peut en effet se décliner à bien des degrés, selon que l’émigration est contrainte et violente, ou au contraire choisie – ce qui n’exclut pas la violence du basculement. Dans le premier cas se pose la question du double traumatisme (dans le pays d’origine et dans le pays de résidence) ainsi que des stratégies pour le surmonter. Le second soulève en particulier la question de « l’agentivité » (agency) des migrant.e.s, de leur degré d’indépendance vis-à-vis de leurs deux États de référence.

Organisation: Katell BRESTIC (Université d’Angers), Rocío GONZALEZ NARANJO (UCO Vannes), Brigitte PIRASTRU (UCO Angers/Université d’Angers), Gwénola SEBAUX (UCO Angers), Sheena TRIMBLE (UCO Angers)

Date de soumission des propositions: 6 février 2022

L’AAC peut être téléchargé ici.

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