Archives par mot-clé : Relations franco-allemandes/ Deutsch-französischen Beziehungen

Histoire franco-allemande: rappel

Souscription à la collection complète Histoire franco-allemande en 11 volumes

Prix spécial internet : 330 € au lieu de 429 € Bon de souscription

Cette collection en onze volumes propose un panorama inédit de l’histoire franco-allemande – et par conséquent de l’Europe – du haut Moyen Âge au temps présent. Publiée sous la direction de Gudrun Gersmann et de Michael Werner, elle se fixe pour objectif de dépasser la perspective traditionnelle d’une étude limitée aux rapports politiques entre les deux États. Dans chacun des onze ouvrages, les auteurs donnent une analyse d’ensemble de tous les aspects des relations entre l’espace français et allemand à travers les siècles. Chaque tome est rédigé par un historien français ou allemand. Une collection incontournable pour tout lecteur intéressé par une réflexion sur l’histoire de l’Europe.

L’opération durera de 2011 à 2014 selon le calendrier prévisionnel. (titres sous réserve de modifications)


France-Allemagne au XXème siècle : La production du savoir sur l’autre

Erinnerung/ Rappel

Michel Grunewald et Reiner Marcowitz attirent l’attention des membres du Comité sur le second colloque

«France-Allemagne au XXème siècle :

La production du savoir sur l’autre»

qui aura lieu à Metz les 23, 24 et 25 novembre 2011

Université Paul Verlaine-Metz

Vous trouverez ci-joint le programme de ce colloque.

Kolloquium des Frankreich-Zentrums der FU Berlin

Hierbei können Sie von das Programm des Deutsch-Französischen Kolloquiums des Frankreich-Zentrums der FU Berlin Kenntnis zu nehmen.

Vous êtes invités à prendre connaissance du programme annuel du séminaire du Centre français de l’Université de Berlin (FU).

Die nächste Sitzung wird am Freitag, den 11. November 2011 stattfinden.
La prochaine séance aura lieu le vendredi 11 novembre 2011.

Freitag, 11. November 2011, 18-20 Uhr
Philippe Carrard (University of Vermont): „Nous avons combattu pour les Nazis“. Mémoire(s) de la collaboration militaire française

Freitag, 16. Dezember 2011, 18-20 Uhr
Insa Breyer (Centre Marc Bloch): Keine Papiere – keine Rechte ? Die Situation irregulärer Migranten in Deutschland und Frankreich

Im Zeichen der europäischen Einigung/ Le défi européen

Nouvelle publication d’un membre du Comité

Une double publication, avec une version allemande et une version française : le volume XI de L’histoire franco-allemande.

Hélène Miard-Delacroix, WBG-Deutsch-französische Geschichte, Bd. XI. Im Zeichen der europäischen Einigung.1963 bis in die Gegenwart, WBG Verlag, 2011.

Vorstellung des Deutschen Verlags Als Charles de Gaulle und Konrad Adenauer am 22. Januar 1963 in Paris den Élysée-Vertrag unterzeichnen, wird dieses Abkommen über die deutsch-französische Zusammenarbeit rasch zum Symbol einer seit 1945 allmählich aufgebauten Partnerschaft nach den Kriegen der vorangegangenen anderthalb Jahrhunderte. Seitdem sind die beiden Nachbarn immer enger zusammengerückt und ihre Zusammenarbeit wurde zum wesentlichen Motor für die Einigung Europas. Zahllose Verträge, Staatsbesuche und inoffizielle Konsultationen, aber auch Kulturaustausch und Städtepartnerschaften haben diese Partnerschaft unverbrüchlich gemacht, die gleichwohl auch Konflikte und Spannungen kennt. Hélène Miard-Delacroix hat diese besondere Beziehung im Nachkriegseuropa klar und kenntnisreich nachgezeichnet. In gesonderten Kapiteln geht sie auch auf gemeinsame wie unterschiedliche Probleme der beiden Länder ein: etwa auf die heftigen Erschütterungen durch 1968, auf den Terrorismus der RAF und der Action Directe oder auf den Umbau der Industriegesellschaft und den unterschiedlichen Umgang mit wirtschaftlichen Krisen.

Hélène Miard-Delacroix ist Professorin für Deutsche Geschichte und Kultur an der Université Paris-Sorbonne (Paris 4). Ihre Forschungsschwerpunkte sind die Geschichte der Bundesrepublik Deutschland und der deutsch-französischen Beziehungen, insbesondere die deutsch-französische Perzeptionsgeschichte und die vergleichende Geschichte der politischen Kultur.

Hélène Miard-Delacroix, L’Histoire franco-allemande, vol. 11: Le défi européen de 1963 à nos jours, Septentrion, 2011.

En ligne ou par votre libraire habituel

Présentation de l’éditeur français. Suivre les méandres d’une histoire parallèle, commune, croisée, de la France et de l’Allemagne depuis les années 1960, tel est l’objet de cette histoire franco-allemande qui met en lumière de nouveaux reliefs d’une relation bilatérale que l’on croit connue. Les cinq décennies écoulées depuis le traité de l’Élysée de 1963 montrent une évolution générale parallèle et une convergence dans de nombreux domaines. Elles s’inscrivent dans une mutation commune aux Européens, touchant les styles de vie, les modèles de consommation, les milieux qui s’estompent et la transformation des classes moyennes. Cette histoire comparée, contrastée et entremêlée suit d’abord le fil de la chronologie avant de s’arrêter sur des questions où se cristallisent différences et nuances entre les deux pays : régimes et cultures politiques, pratique du parlementarisme, 1968 et sa place dans l’Histoire, mutations de la société du travail, nationalité et citoyenneté. La confrontation des pratiques mémorielles et du cheminement des historiographies met en lumière des rythmes différents de la mémoire ; au-delà des spécificités nationales, elle montre des rapprochements surprenants. Enfin, c’est la question du moteur franco-allemand en Europe qui clôt l’étude de cette période sans drame majeur, sans conflit entre la France et l’Allemagne. Résultat du volontarisme de la coopération comme de la contrainte du voisinage, leur convergence s’est faite dans le cadre de l’unification des sociétés européennes qui accompagna la construction de l’Europe institutionnelle.

Hélène Miard-Delacroix : normalienne agrégée, docteur et professeur à la Sorbonne, elle a publié plusieurs ouvrages et de nombreux articles en allemand et en français sur l’histoire de l’Allemagne fédérale, la société allemande contemporaine, la place de l’Allemagne en Europe et les relations franco-allemandes.

Souscription à la collection complète Histoire franco-allemande en 11 volumes
Prix spécial internet : 330 € au lieu de 429 €
Bon de souscription

Cette collection en onze volumes propose un panorama inédit de l’histoire franco-allemande – et par conséquent de l’Europe – du haut Moyen Âge au temps présent. Publiée sous la direction de Gudrun Gersmann et de Michael Werner, elle se fixe pour objectif de dépasser la perspective traditionnelle d’une étude limitée aux rapports politiques entre les deux États. Dans chacun des onze ouvrages, les auteurs donnent une analyse d’ensemble de tous les aspects des relations entre l’espace français et allemand à travers les siècles. Chaque tome est rédigé par un historien français ou allemand. Une collection incontournable pour tout lecteur intéressé par une réflexion sur l’histoire de l’Europe.

L’opération durera de 2011 à 2014 selon le calendrier prévisionnel. (titres sous réserve de modifications)

Magazine ParisBerlin

Magazine ParisBerlin

Fondé en 2004, ParisBerlin retrace tous les mois l’actualité franco-allemande et européenne.
ParisBerlin berichtet jeden Monat über aktuelle deutsch-französische und europäische Themen.

En juillet/août 2011, le magazine présente son édition spéciale : une «esquisse d’une cartographie du franco-allemand ».

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Mit der Sonderausgabe für Juli/August präsentiert ParisBerlin einen « Überblick einer Kartographie der deutsch-französischen Beziehungen. »
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Malheureux manuel franco-allemand…

Malheureux manuel franco-allemand…

Le Monde | 23.05.11

Excellente idée. Peu coûteuse et éminemment symbolique. Parfaite pour les hommes politiques. Réunis en 2003 à Berlin pour célébrer les 40 ans du traité de l’Elysée, de jeunes Français et de jeunes Allemands suggèrent de créer un manuel d’histoire commun. L’entreprise est loin d’être évidente, notamment parce qu’en Allemagne, les programmes dépendent des seize États-régions, mais Jacques Chirac et Gerhard Schröder l’approuvent sans réserve.
Il y avait eu des précédents. Dès les années 1930, un médiéviste allemand, Fritz Kern, et un publiciste français, Jean de Pange, envisagent de rédiger un « manuel des relations franco-allemandes » pour historiens. L’arrivée des nazis au pouvoir allait en décider autrement. En 1951, nouvelle tentative des historiens Georg Eckert et Edouard Bruley mais nouvel échec.
Cette fois, grâce à l’appui du président de la République et du chancelier, le projet verra le jour. Exceptionnellement, les seize Etats-régions acceptent d’unifier les programmes d’histoire des lycéens. Une commission est mise sur pied. Ses conclusions : le manuel doit être identique, ce doit être un livre franco-allemand d’histoire et non un manuel d’histoire franco-allemande, il doit comporter trois volumes, mettre l’accent sur l’histoire européenne, favoriser le travail personnel des élèves et apporter une plus-value franco-allemande en « mettant en valeur le comparatisme, les transferts, les spécificités de perception, d’interprétation et d’appropriation ainsi que les différences de terminologie », explique l’historien Etienne François (revue Vingtième siècle, n°94 avril-juin 2007). Deux éditeurs scolaires, Klett et Nathan, sont choisis, et des historiens recrutés. Sur plusieurs sujets, les approches diffèrent : les Lumières, un mouvement laïque ou lié au protestantisme ? Le nazisme, un totalitarisme comme les autres ? Les Etats-Unis après 1945 : une puissance généreuse ou impérialiste ? Le communisme, une dictature ou aussi un mouvement de résistance ? Mais elles s’estompent rapidement. La principale difficulté concerne l’approche didactique – en France, l’histoire est enseignée avec la géographie, en Allemagne plutôt avec la philosophie ou la littérature mais, là aussi, des compromis sont trouvés.

Pour des raisons politiques, paraît d’abord l’ouvrage destiné aux classes de terminales consacré à l’Europe et au monde depuis 1945. La presse est enthousiaste, l’écho mondial. Au Japon, en Corée, aux Etats-Unis notamment, certains veulent s’en inspirer. En 2008, sort le manuel destiné aux premières centré sur la période 1815-1945. Est actuellement sous presse celui pour classes de seconde, qui va de l’Antiquité à la chute de Napoléon.
Happy end ? Pas vraiment. Car le manuel ne rencontre pas le succès escompté. Alors que certaines régions et certains Länder en ont distribué plusieurs milliers dans les lycées, les deux premiers volumes se sont vendus à environ 40 000 exemplaires seulement dans chaque pays, bien loin du seuil des 100 000 considéré comme un succès. En France, la « rupture » de Nicolas Sarkozy est passée par là. La réforme des lycées bouleverse les programmes. En terminale S, l’histoire n’est plus qu’optionnelle. C’est en vain que les deux fédérations d’associations franco-allemandes alertent les pouvoirs publics. Nathan n’imprime le troisième volume qu’à 7 000 exemplaires. « Une partie des deux premiers volumes a été vendue à un public adulte cultivé. Nous allons essayer de faire de même avec le troisième », se désole Françoise Fougeron, la directrice générale.Chercheur à l’Institut franco-allemand de Ludwigsburg, Stefan Seidendorf tente de percer les raisons de cet échec commercial. Menant des entretiens de chaque côté de la frontière, il juge que la réforme des lycées aggrave la situation mais n’explique pas tout. Tant en France qu’en Allemagne, le manuel n’est, sauf exception, utilisé que dans les classes européennes. C’est un « marqueur social », dit-il. Distribué gratuitement dans plusieurs Länder, il n’est utilisé que comme manuel d’appui par de nombreux enseignants allemands. Les Français, eux, se méfient d’un livre soutenu par le pouvoir politique. Rares sont les enseignants qui parviennent à se l’approprier, constate Stefan Seidendorf : « 80 % des Français disent que c’est plutôt un livre allemand, et vice versa. Dans les deux pays, les enseignants ne sont pas préparés à utiliser un tel manuel. En Allemagne, l’important est de former des citoyens, d’inciter les élèves à poser des questions. En France, l’enseignement est basé sur la dissertation et l’organisation des connaissances. Seules les personnes déjà sensibilisées aux relations franco-allemandes savent que les deux approches ne s’opposent pas mais sont complémentaires. »

Ce manuel serait-il une fausse bonne idée ? Peter Geiss, son coordinateur allemand est convaincu du contraire : « C’est le début d’un processus. Un laboratoire qui permet de véritables échanges sur l’enseignement de l’histoire et contribue à la construction de l’Europe sans tomber dans le travers de l’histoire officielle. » Fruit d’une initiative initiée mais aussi en partie détruite par des responsables politiques, salué dans le monde entier mais snobé par le public visé, ce livre est, en fait, un symbole parfait de la relation franco-allemande.

lemaitre@lemonde.fr
Frédéric Lemaître Article paru dans l’édition du 24.05.11