Bourses d’aide à la mobilité

Comme chaque année, l’Institut français d’histoire en Allemagne de Francfort
attribue des bourses estivales d’aide à la mobilité.

La première, intitulée « Bourse Robert-Mandrou« , du nom du fondateur de la Mission Historique Française en Allemagne à Göttingen en 1977, devenue IFHA en 2009, et dotée d’un montant de 1500 euros, est destinée à soutenir des étudiants de doctorat (y compris des titulaires d’un mastère débutant une recherche doctorale en cours d’inscription pour l’automne 2012) travaillant sur des questions d’histoire allemande ou franco-allemande et prévoyant un séjour en archives ou en bibliothèque dans toute l’Allemagne ou l’espace germanophone au cours de l’été 2012.

La seconde, intitulée « Bourse Gabriel-Monod« , dotée d’un montant de 1800 euros s’adresse aux chercheurs et collègues postdoctorants et obéit aux même modalités de candidature et de séjour que la précédente.

La date limite de dépôt des candidatures est fixée au 31 mai 2012 pour les deux bourses.

Vous en trouverez l’appel à candidatures sur le site de l’IFHA :
http://www.ifha.fr/spip.php?article108#moyennes

Rappel
L’IFHA attribue tout au long de l’année et « au fil de l’eau » des bourses de courte durée. N’hésitez pas à consulter son site pour plus d’informations.

Une information transmise par Pierre Monnet
Directeur d’études à l’EHESS
Directeur de l’Institut Français d’Histoire en Allemagne

Appel à candidature – Université d’été

Première université d’été trilatérale
Allemagne – France – Pologne

A sustainable energy policy for Europe?

Genshagen
August 22–31, 2012

Sont concernés tous les étudiants des universités de l’un des trois pays, du Master au doctorat.

Vous trouverez dans le document ci-joint tous les éléments détaillés sur le programme et la manière de se porter candidat (english flyer)

La date limite de la candidature est le 25 mai 2012.

Invitation – Einladung

Manifestation dans le cadre de la série de tables rondes :

Une « nouvelle » Allemagne ?
Culture, économie, politique et société en Allemagne et les relations franco-allemandes

Société allemande – société française : différences et ressemblances

Mercredi 25 avril 2012
à 19h
Goethe-Institut de Paris

Après le grand succès du premier débat sur les relations économiques franco-allemandes, l’année dernière à Metz, notre deuxième table ronde  sera consacrée aux relations culturelles et sociales entre les deux pays : Comment l’unification allemande a-t-elle changé l’image de l’autre ?
Aujourd’hui, les deux pays ont-ils des structures sociales semblables ou observe-t-on encore des différences notables, voire une accentuation de ces différences ? Quel est le rôle de la culture allemande aujourd’hui en France et celui de la culture française en Allemagne ?

Débat avec
Claire Demesmay, responsable du programme « France/Relations franco-allemandes » de la Société allemande de politique
étrangère, Berlin
Jeanne Fagnani, directrice de recherche à l’université Paris I
Pascale Hugues, publiciste, Paris-Berlin
Roland Jahn, directeur de l’administration fédérale chargée des archives de la Stasi, Berlin
Animé par Jacqueline Hénard, journaliste, Paris

17, avenue d’Iéna, 75116 Paris
R.S.V.P. 01 44 43 92 30

Table-ronde organisée par l’Académie franco-allemande des relations internationales à Bordeaux, le Campus européen franco-allemand de Sciences Po Paris à Nancy, le Centre d’études germaniques interculturelles de Lorraine, la Fondation Friedrich-Ebert à Paris, les Goethe-Instituts à Nancy et à Paris, l’Institut historique allemand à Paris.

A noter

La troisième et dernière table ronde de cette série aura lieu le 18 octobre 2012 à Bordeaux : elle analysera les relations politiques entre l’Allemagne et la France après l’élection présidentielle.

L’Allemagne dans les relations internationales / Deutschland in den internationalen Beziehungen.

Deux livres annoncés dans une nouvelle collection, chez Peter Lang

Ludwig, Bernard / Linsenmann, Andreas (éd./Hrsg.), Frontières et réconciliation /Grenzen und Aussöhnung
L’Allemagne et ses voisins depuis 1945 /Deutschland und seine Nachbarn seit 1945
Peter Lang, Bruxelles, Bern, Berlin, Frankfurt am Main, New York, Oxford, Wien, 2011. 275 p., nombr. ill

L’Allemagne dans les relations internationales/ Deutschland in den internationalen Beziehungen. Vol./Bd. 1. Directeurs de collection/ Herausgegeben von Corine Defrance, Bernard Ludwig et/und Ulrich Pfeil

Au XXe siècle, les frontières de l’Allemagne ont été à la fois au coeur des conflits et de l’établissement de la paix en Europe. Grâce à dix études de cas, ce livre propose des perspectives susceptibles d’éclairer, de façon pluridisciplinaire, quels rôles les frontières et les espaces frontaliers ont joués et jouent encore dans les processus de rapprochement et de réconciliation entre l’Allemagne et ses voisins depuis 1945. À travers l’analyse comparée et croisée des couples binationaux, émergent des parallélismes et des spécificités entre les différentes configurations. Mais toujours, la mémoire de la Seconde Guerre mondiale autant que la Guerre froide, les effets de génération ou les jeux d’échelles interfèrent dans les processus de réconciliation, les ralentissant ou les accélérant tour à tour. Ce faisant, la temporalité du rapprochement s’en trouve souvent particulièrement affectée dans les zones frontalières. Parfois tête de pont pour la réconciliation mais rarement déterminant pour un processus qui dépend de nombreux facteurs, l’espace frontalier, par l’émergence de coopérations transfrontalières, d’euro-régions et de régions transnationales, reste cependant un acteur de la réconciliation de l’Allemagne avec ses voisins, l’échelle régionale permettant de sortir des antagonismes nationaux.

Die Grenzen Deutschlands standen im 20. Jahrhundert sowohl im Mittelpunkt der Auseinandersetzungen als auch der Friedensregelungen in Europa. Ziel dieses Buches ist es, anhand von Fallstudien und mithilfe verschiedener Disziplinen – von der Geschichtswissenschaft über die Anthropologie bis hin zur Linguistik – Perspektiven vorzustellen, die geeignet sind, näher zu untersuchen, welche Rolle Grenzen und Grenzräume in den Aussöhnungsprozessen Deutschlands mit seinen Nachbarn seit 1945 gespielt haben und nach wie vor spielen.
Nachbarschaft wird dabei geographisch verstanden und in erster Linie historisch analysiert. Anhand vergleichender Analysen binationaler Beispiele treten Parallelen und Besonderheiten verschiedener Konstellationen zutage. Stets wirken die Erinnerung an den Zweiten Weltkrieg, die damit verbundenen Erfahrungen bestimmter Generationen sowie der Kalte Krieg und das Wechselspiel diverser Ebenen auf Versöhnungsprozesse ein, bremsen oder beschleunigen sie. Infolgedessen weist die Annäherung in Grenzregionen spezifische zeitliche Verläufe auf. Grenzregionen bilden mitunter Brückenköpfe der Versöhnung, sind jedoch selten insgesamt bestimmend für einen Gesamtprozess, der von vielen Faktoren abhängt. Vor allem im Kontext der Entwicklung grenzüberschreitender Zusammenarbeit, etwa in Form transnationaler Euro-Regionen, bleiben Grenzräume jedoch wichtige Akteure der Versöhnung Deutschlands mit seinen Nachbarn, die es in besonderer Weise ermöglichen, nationale Gegensätze hinter sich zu lassen.

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Bernard Ludwig est doctorant à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne (Institut Pierre Renouvin/UMR Irice) et à la Friedrich-Schiller-Universität Jena. Il y achève sa thèse d’histoire en co-tutelle sur l’anticommunisme et la guerre psychologique en République fédérale d’Allemagne et en Europe dans les années 1950.
Andreas Linsenmann est collaborateur scientifique dans le séminaire historique de la Johannes Gutenberg-Universität Mainz. Il y a soutenu sa thèse de doctorat d’histoire sur le rôle de la musique dans la politique culturelle de la France en Allemagne occupée (1945-1949/50).

Bernard Ludwig ist Doktorand an der Université Paris I Panthéon-Sorbonne (Institut Pierre Renouvin/UMR Irice) und an der Friedrich-Schiller-Universität Jena, wo er seine Dissertation zu «Antikommunismus und psychologische Kriegsführung in der BRD und in Europa in den 1950er Jahre» abschließt.
Andreas Linsenmann ist Wissenschaftlicher Mitarbeiter am Historischen Seminar der Johannes Gutenberg-Universität Mainz, wo er mit der Studie «Musik als politischer Faktor. Konzepte, Intentionen und Praxis französischer Umerziehungs- und Kulturpolitik in Deutschland 1945-1949/50» promoviert wurde.

Wilkens, Andreas (éd.) Willy Brandt et l’unité de l’Europe. De l’objectif de la paix aux solidarités nécessaires,
Peter Lang, Bruxelles, Bern, Berlin, Frankfurt am Main, New York, Oxford, Wien, 2011. 510 p.

L’Allemagne dans les relations internationales/Deutschland in den internationalen Beziehungen. Vol./Bd. 2. Directeurs de collection/Herausgegeben von Corine Defrance, Bernard Ludwig et/und Ulrich Pfeil

Rendre à l’Europe toute sa place dans l’histoire. Telle est la ligne de force qui a marqué l’action politique de Willy Brandt pendant plus de cinquante ans. Selon la vision de l’ancien chancelier de l’Allemagne fédérale, seule la construction de l’unité européenne pouvait assurer la paix, la démocratie et le développement de la qualité de vie. Et sans l’entente fondamentale entre les Européens, ceux-ci n’auraient sans doute plus de prise sur les affaires du monde.
Depuis ses années d’exil en Scandinavie, Willy Brandt avait appris à connaître la diversité des Européens. Pourtant, il n’a jamais douté que le partage d’une certaine part de souveraineté, voire une forme de « gouvernement européen », évoqué dès les années 1970, semblait le mieux à même de préserver les identités et les intérêts essentiels de chacun.
Dans cet ouvrage, des historiens allemands, français, belges, britanniques, luxembourgeois, néerlandais et norvégiens abordent l’action européenne de Willy Brandt dans ses différentes périodes : des conceptions de l’exil et de l’après-guerre à la politique menée au temps de ses responsabilités gouvernementales, de l’engagement pour la démocratie à la réflexion sur une nouvelle architecture européenne au moment de l’effacement de la fracture Est-Ouest. Le parcours de Willy Brandt illustre ainsi le rôle de l’Allemagne en Europe et les enjeux permanents de la construction européenne.

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Andreas Wilkens est professeur d’Histoire contemporaine à l’Université de Lorraine – Metz. Ses recherches portent sur l’histoire de la construction européenne, les relations franco-allemandes, les enjeux de la guerre froide en Europe.


Allemagne : les défis de la puissance

Nos membres ont publié….

La revue Questions internationales
publie un numéro spécial:

Allemagne : les défis de la puissance

Questions internationales n° 54
2012 – 128 pages

Ce numéro de Questions internationales propose un panorama politique, économique et diplomatique d’une nouvelle Allemagne qui, par sa remarquable réussite économique, a réussi à se placer au rang de première puissance européenne. Cependant, d’importants défis se présentent à elle, exacerbés par la crise financière et économique.

Sommaire

Dossier
Ouverture : L’Allemagne et ses métamorphoses (Serge Sur)
Une histoire tourmentée : l’Allemagne unie ou désunie (Georges-Henri Soutou)
État de droit et démocratie : une Allemagne exemplaire (Jérôme Vaillant)
L’Allemagne dans la construction européenne (Anne-Marie Le Gloannec)
Le couple franco-allemand : passé fécond, présent ambigu, avenir incertain (Daniel Colard)
Le « modèle économique » allemand ? Un modèle de société (Isabelle Bourgeois)
La politique étrangère allemande : continuité et singularité (Stephan Martens)
Que veut l’Allemagne ? (Entretien avec Rainer Hudemann)
Les encadrés du dossier
– Les métamorphoses de l’identité allemande (Claire Demesmay)
– Les partis politiques (Isabelle Guinaudeau)
– Quelques portraits des grands dirigeants (Daniela Heimerl)
– L’Allemagne, l’OTAN et la défense européenne (Julien Thorel)
– L’Allemagne et la Russie (Anne-Marie Le Gloannec)
– Berlin, capitale du XXIe siècle ? (Cyril Buffet)
– L’Allemagne face à la révision des traités européens (Hans Stark)
Regards sur l’actualité internationale

– Décrochage français, insularité allemande
Documents de référence

– Trois visions politiques ou culturelles de l’ancienne Allemagne (Germaine de Staël, Henri Heine, Guilaume II – extraits)

Vous pouvez commander ce numéro directement
sur le site de la documentation française

Les rapports de civilisations dans l’oeuvre de Catherine Paysan

Vient de paraître :

Rainer Riemenschneider et Evelyne Brandts (dir.)
DÉCHIRURES CULTURELLES, EXPÉRIENCES ALLEMANDES
Les rapports de civilisations dans l’oeuvre de Catherine Paysan
Collection : Allemagne d’hier et d’aujourd’hui
ISBN : 978-2-296-96191-3 • 28 € • 270 pages

Voir le sommaire et le bon de commande

Romancière, dramaturge, poète, compositeur, chansonnier – Catherine Paysan est une des grandes figures de la culture française contemporaine. Au coeur de son oeuvre, une bonne vingtaine de romans et de récits autobiographiques. La plupart de ses livres illustrent de manière saisissante et poignante des destins humains marqués par des rapports de civilisations – rapports conflictuels, violents, destructeurs, mais aussi amicaux, apaisants, constructifs. Le racisme en est un thème lancinant et récurrent. Une problématique on ne peut plus actuelle ! Mais une actualité mise en scène dans son épaisseur historique, le lourd poids du passé. C’est que Catherine Paysan brosse à grands traits vigoureux, mais aussi en filigrane subtil toutes les facettes du drame que constitue le choc des civilisations à travers les âges, vécu par des personnages de fiction attachants entremêlés parfois à des acteurs historiques réels. Nombre de ses livres ont pour théâtre les rapports franco-allemands au sens large, les lieux de l’action s’étalant de la conquête du monde gallo-romain par les invasions germaniques au vie siècle jusqu’à l’occupation française dans l’Allemagne vaincue d’après 1945.
Les déchirures culturelles qui ont marqué notre monde, mises en scène dans cette oeuvre, ont été explorées par les études réunies dans le présent ouvrage.

Germaniste, ex-enseignante dans le secondaire et à l’Université, ex-directrice du Centre culturel français d’Erlangen (RFA), Evelyne Brandts a écrit de nombreux articles (notamment dans Le Monde, Le Monde de l’Education, le Pariser Kurier) et essais (Georg-Eckert- Institut, Allemagne d’aujourd’hui, Dokumente), et est co-auteur de manuels d’allemand pour le 2nd cycle (Nathan, Bordas). Elle a reçu en 2011 avec Victor Brandts le Prix parlementaire franco-allemand pour le livre Aujourd’hui l’Allemagne.

Historien, Rainer Riemenschneider fut enseignant-chercheur à Caen, Braunschweig, Paris et Montpellier. Auteur de nombreuses publications en histoire politique, sociale et culturelle, en histoire de l’éducation, de l’historiographie scolaire, il appartient depuis 2003 au Comité de pilotage scientifique du Manuel d’histoire franco-allemand Geschichte/Histoire (Nathan/Klett) pour le lycée. Depuis 1985, il est également correspondant de l’Académie de Nîmes.

Religion et politique en Allemagne

Nouvelle parution

Sylvie Toscer-Angot, Les enfants de Luther, Marx et Mahomet.
Religion et politique Editions en Allemagne
,
éd. Desclée de Brouwer, 2012.
ISBN : 978-2-220-06398-0

Depuis les années 1980, la nature des relations entre politique et religion en Allemagne a fait l’objet de profondes mutations. Plusieurs facteurs sont à l’origine de ce mouvement d’ampleur : la sécularisation, l’importance grandissante du nombre des « sans religion » qui s’est accélérée sous l’effet de la réunification, l’individualisation et la diversification des convictions et des pratiques religieuses ou encore la présence de plus en plus affirmée de l’islam.
Plus largement, le propos est ici de déterminer dans quel sens évolue aujourd’hui le dispositif régissant les relations entre les Églises et l’État en Allemagne, sachant qu’il est difficile d’esquisser le modèle qui se profile en raison de la diversité des situations et des législations à
l’échelle fédérale.
La question se pose de savoir si le dispositif actuel peut tout simplement être étendu à d’autres confessions ou si les prérogatives et les privilèges des Églises chrétiennes vont être progressivement réduits et conduire à une déconfessionnalisation de certains pans de la vie publique. On peut également imaginer que le régime des cultes tende à se rapprocher d’un régime de laïcité plus proche du modèle français…

L’auteur: Sylvie Toscer-Angot est maître de conférences en civilisation allemande et membre du
Groupe Sociétés, Religions, Laïcités du CNRS.