CfP/AAC: La géopolitique. Regards croisés franco-allemands sur la renaissance en Allemagne et en France d’une notion controversée, 23-24/03/2022, à Paris
Le projet se propose d’étudier les défis spécifiques posés par toute une série d’instabilités globales politiques, économiques et sociales, ayant émergé déjà depuis quelques années, dont le fait marquant est représenté par le regain de la guerre en Europe avec le conflit ukrainien, aux décideurs politiques et à la société civile en France et en Allemagne. À cette occasion, l’accent est mis sur le retour de la « géopolitique » dans le discours public des deux pays. De ce fait, il s’agira, à travers des cas d’espèces concrets, de décrypter les différences d’interprétation des concepts de « géopolitique », « d’Europe puissance », « d’autonomie stratégique » ou « d’Europe géopolitique », ainsi que les enjeux géostratégiques essentiels pour l’Europe d’un point de vue français et allemand. Il s’agira enfin d’évaluer la concordance ou la divergence, voire le décalage, des représentations par rapport à des défis géopolitiques actuels, et des politiques de défense et de sécurité mises en œuvre de part et d’autre du Rhin, afin de savoir dans quelle mesure et comment dans ces domaines des positions communes pourront s’articuler à l’échelle de l’UE.
La journée d’étude est organisée notamment par l’équipe d’accueil AGORA de CY Cergy Paris Université dans le cadre d’un projet de formation-recherche (PFR) du Centre interdisciplinaire d’études et de recherches sur l’Allemagne (CIERA) sur le thème : « La France et l’Allemagne face au retour de la géopolitique dans l’analyse des enjeux stratégiques pour l’Union européenne (UE) ». Outre cette journée d’étude, deux autres manifestations scientifiques seront organisées à la fin de l’année 2023 et en 2024, respectivement à Metz et à Passau. Ce projet est issu de la coopération entre CY Cergy Paris Université (AGORA), l’Université de Lorraine (CEGIL) et l’Université de Passau. Les résultats seront publiés sous la forme d’un dossier thématique en 2025 dans la revue Allemagne d’aujourd’hui (Presses universitaires du Septentrion).
La journée d’études se tiendra à la Maison Heinrich Heine – Cité internationale universitaire de Paris, les 23 et 24 mars 2023
Organisateurs:
Daniel Göler, Université de Passau
Reiner Marcowitz, Université de Lorraine
Stephan Martens, CY Cergy Paris Université
Modalités de candidature:
Les propositions de communication (titre, résumé, courte biographie) d’une page maximum (ou 3000 signes), en français ou en allemand, sont à envoyer d’ici le 15 novembre 2022 à l’adresse suivante: stephan.martens(at)cyu.fr
Lien vers l’AAC en allemand et en français.
Cet ouvrage propose une histoire de la résistance et de l’opposition en République démocratique allemande (RDA) au prisme du média clandestin qu’est le tract. À partir d’un corpus inédit de 460 tracts, l’étude montre que la lutte pour la liberté d’expression et la conquête de l’espace public ont été des enjeux décisifs et continus de l’opposition entre 1949 et 1990. Ces sources nous renseignent sur les idées, les valeurs, les revendications, les stratégies argumentatives et les moyens d’action préconisés par plusieurs générations d’opposants, qui ont cherché, seuls ou en groupe, à combattre la dictature du SED ou à la réformer de l’intérieur.
Der Erste Weltkrieg darf nicht nur als die « Urkatastrophe des 20. Jahrhunderts » gesehen werden, sondern auch als eine fundamentale Grunderfahrung für die zukünftige Führungselite der DDR. Der Krieg hat ihren Leib und ihre Weltanschauung geprägt. Wie relevant war diese Erfahrung für die politischen Kämpfe der Weimarer Republik und den Widerstand unter dem Nationalsozialismus?
Le colloque Migration, exil, diasporas, au prisme de la rupture vient clore le programme de recherche « Ruptures » (2017-2022) du centre de recherche Humanités et sociétés (CHUS). En travaillant à diverses échelles spatiales et temporelles, l’on se propose d’élaborer une réflexion théorique et empirique autour des phénomènes d’éclatement et de reconfigurations identitaires en migration, en exil et en diaspora. Il s’agit d’identifier les enjeux politiques et sociaux de l’enracinement ou du déracinement, et d’examiner la résilience des territoires, des individus et des sociétés à l’aune des mutations induites par les mobilités contraintes ou choisies. Plus profondément, on explorera la réalité et/ou la dimension de la rupture, les obstacles à la rupture totale, voire même la « contre-rupture ».
Bei der historischen Betrachtung extrem rechter Parteien gerät meist aus dem Blick, dass auch Frauen dort schon immer einen aktiven Part gespielt haben. So auch in der NPD, deren Geschichte hier zum ersten Mal in weiblicher Perspektive aufgearbeitet wird. Die einst aktivste Partei am rechten Rand bot insbesondere ehemaligen Nationalsozialistinnen vielfältige Betätigungsfelder, ob in den Parteistrukturen, der Presse- und Öffentlichkeitsarbeit, der ideologischen Zuarbeit oder als Abgeordnete in den Landtagen der Bundesrepublik. Valérie Dubslaff untersucht die personellen, politischen und ideologischen Entwicklungen der NPD seit ihrer Gründung 1964 und fragt dabei nach dem politischen Selbstverständnis der Nationaldemokratinnen in unterschiedlichen zeitgeschichtlichen Zusammenhängen. Sie zeigt, dass deren nationalistischer „Kampf für Deutschland“ immer auch mit einem innerparteilichen Ringen um weibliche Handlungsmacht in der stark männlich dominierten extremen Rechten einherging.
– Les avatars du juvélinisme allemand 1896-1945,
Der Historiker, Politikwissenschaftler und Romanist Kolboom war früher mehr als zehn Jahre deutsch-französischer Programmdirektor in der Deutschen Gesellschaft für Auswärtige Politik (DGAP) und Gastprofessor für deutsche und französische Politik und Geschichte an der Universität von Montréal in Québec. Von 1994 bis 2012 hatte er an der TU Dresden einen romanistischen Lehrstuhl für Geschichte, Politik und Kultur der französischsprachigen Welt mit Schwerpunkt Frankreich und Kanada inne. Als er 2012 seine Dienstzeit an der TU Dresden beendete, ehrte ihn Frankreich mit dem Offiziersgrad des Nationalen Verdienstordens und die Bundesrepublik Deutschland mit dem Verdienstorden 1. Klasse.
n des NS-Staats und des Vichy-Regimes: der Nationalsozialistischen Volkswohlfahrt (NSV) in Deutschland und des Secours national in Frankreich.
Migration bestimmt nun schon seit einiger Zeit die politischen und gesellschaftlichen Debatten in Europa – und daran wird sich in naher Zukunft wohl auch nichts ändern. Schon vor den als krisenhaft wahrgenommenen Ereignissen im Jahr 2015 war allerdings deutlich geworden, dass die europäischen Migrationsgesellschaften des 21. Jahrhunderts, die hauptsächlich durch die so genannte „Gastarbeitermigration“ nach dem Zweiten Weltkrieg transformiert worden waren, die Perspektive der Migration und die Erfahrungen und Erinnerungen von MigrantInnen nicht oder höchstens unzureichend in ihre „kollektiven Gedächtnisse“ integriert haben, Migration und MigrantInnen in den Infrastrukturen des „kollektiven Gedächtnisses“ (Archive, Museen) wie in den hegemonialen historischen Narrativen nicht sichtbar sind und keine Stimme besitzen.
Wer nach Zwangsarbeit in Hitlers Europa fragt, muss über die Organisation Todt (OT) sprechen. Als größte Bauorganisation des NS-Staats führte sie in allen deutsch besetzten Gebieten kriegswichtige Arbeiten aus und spannte in großem Umfang einheimische Arbeitskräfte und Firmen ein.
La principale réussite des années d’entre-deux-guerres fut probablement une certaine relance économique, y compris l’expansion de l’Etat providence. Malgré des différences significatives entre les divers pays européens, la « démocratie sociale » devint à travers l’Europe le terme regroupant de nombreux traits de ce que nous définissons aujourd’hui par « Etat providence démocratique ». Dans ce contexte, le colloque abordera les questions suivantes : Quel était l’impact du discours économique et de celui de la politique de protection sociale en particulier sur les liens entre la population et la démocratie ? Comment se sont articulées, au plus tard depuis le début de la crise économique mondiale de la fin des années 1920, les critiques adressées à la démocratie et celles adressées à la théorie économique du libéralisme classique ? De quelle manière les ennemis décidés de la démocratie libérale se sont-ils aussi emparés de l’argument de la protection sociale pour établir des systèmes autoritaires, voire des dictatures ?
Le défi de la reconnaissance institutionnelle de l’islam est à l’ordre du jour en Allemagne depuis le début du XXIe siècle. Le dispositif régissant les relations entre l’État et les Églises, caractérisé par une reconnaissance de groupes religieux comme « corporations de droit public », par l’existence d’un impôt cultuel, par des cours de religion confessionnels dans les écoles publiques… est fort éloigné du dispositif français marqué par une stricte séparation des Églises et de l’État et par la laïcité scolaire. Il suffit pour s’en convaincre de mettre en parallèle la décision de la Cour constitutionnelle fédérale allemande du 27 janvier 2015 – autorisant les enseignantes de confession musulmane à porter un voile à l’école – et la loi française de mars 2004 sur les signes religieux dans les écoles publiques, qui interdit aux élèves le port de signes ou tenues manifestant ostensiblement une appartenance religieuse. À travers une analyse de l’enseignement religieux islamique à l’école et de la théologie islamique à l’université en Allemagne, Sylvie Toscer-Angot réinterroge le dispositif traditionnel des relations entre l’État et les Églises chrétiennes outre-Rhin. Elle montre quels sont les enjeux et les difficultés pour étendre le système existant à l’islam et dans quelle mesure les réponses apportées dans les différents Länder sont le reflet de cultures particulières et de cadres constitutionnels et institutionnels spécifiques.
Quels sont la nature, les thématiques et les enjeux des relations que les chambres de commerce allemandes et françaises ont nouées le long de leur frontière commune de la fin de la Seconde Guerre mondiale au milieu des années 1980 ? Ces relations présentent-elles des singularités au regard des rapports qu’entretiennent d’autres acteurs franco-allemands ? C’est à ces questions que répond l’ouvrage de Martial Libera. Pour ce faire, il retrace l’action internationale des compagnies frontalières, analyse leurs réseaux comme les moyens de leur influence et montre que les relations entre compagnies françaises et allemandes s’articulent à différentes échelles de décision : espace régional transfrontalier, espace national de part et d’autre du Rhin, espace européen, voire mondial. Dans cette optique, le livre met au jour l’approche originale, « par le bas », que les chambres de commerce ont de la construction européenne. Au croisement de l’histoire des relations internationales, de l’histoire politique et économique, de celle des représentations également, cette enquête débouche sur une étude stimulante et inédite d’une certaine « diplomatie patronale aux frontières ».
Since the 1970s, environmental issues have become a major concern for European citizens and thus for European politicians. In the same time frame the political sphere in Europe, and in particular within the European Union, has also been undergoing major transformations. Dealing with environmental issues over more than fifty years in a historical perspective enables us to gain a better understanding of these transformations, notably the emergence of a European public sphere and how this is changing decision-making processes. Drawing on recent research results from various disciplines, including history, sociology, law and political sciences, this volume addresses the methodological challenge of a European perspective on a transnational subject – one that is commonly distorted by a national prism. It shows how perceptions of the environment are increasingly converging and how these convergences of views across political or linguistic borders in the long run exert an undeniable influence not only on political debates but also on political decisions across Europe. Revealing European characteristics of perceptions, debates and policies, this volume contributes to a history of Europeanisation beyond the usual political turning points and limits.